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Nabil Djemaâ, expert judiciaire en opérations financières et bancaires: « Les tensions qui s’expriment en droit des entreprises en difficultés sont souvent vives »

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Dans cet entretien, l’expert financier M Nabil Djemaâ s’exprime sur l’avenir des entreprises et les tendances économiques qui sont apparues après les poursuites judiciaires contre d’actuels et anciens hauts responsables et des hommes d’affaires. Selon lui, les spa ont un conseil d’administration et les actionnaires sont de l’ordre de 07 personnes physiques au minimum actionnaires dont juridiquement on peut remplacer le patron facilement par un conseil pour continuer à faire marcher l’entreprise à court terme

Algérie-Eco : Suite à la poursuite judiciaire de certains hommes d’affaires, quel avenir pour les entreprises qu’ils détiennent?

MDjemaâ : Le soulèvement populaire du 22 février 2019 et son spectre ont permis de rendre compte de ce réseau non constitutionnel, qui en sacrifiait certains de ses symboles, qui représentait pour lui le sommet du glacier, alors que la base de la montagne frappe au plus profond de la société Algérienne. Avec l’état profond, mais la nature de ce réseau complexe ne fonctionne pas avec leur neutralisation en aucune façon.

Le pouvoir et ses services non constitutionnels ont utilisé les soit disant hommes d’affaires de l’époque Bouteflika des bénédictions, en particulier les classes avancées par le frère du président le pilier des forces extraconstitutionnelles après que le peuple ait commencé à former le front du 22 février et à répartir ses rôles, procurant ce qu’on appelle « Elhirak populaire « . Les politiciens n’ont pas joué leur rôle et la bureaucratie et l’oligarchie algérienne n’a pas joué son rôle efficacement, mais ils ont injecté l’argent dans les endroits non précis de l’économie afin de mobiliser l’opinion publique pour le 5ème mandat de  l’ancien président et son groupe qui sont des forces connues de tous. C’est un groupe de conseillers et de ministres qui prenaient des décisions et les endossaient au président de la République. Ces forces ont marginalisé beaucoup de cadres du pays et se sont ingérés dans la gestion des affaires stratégiques du pays et le résultat est qu’aujourd’hui le clan des Bouteflika est devenu la cible du peuple algérien

Concernant l’avenir des entreprises et les tendances économiques qui sont apparues après les poursuites judiciaires contre d’actuels et anciens hauts responsables et des hommes d’affaires, je dirai que ce qui touchait directement les hommes d’affaires: et leur entreprises libérer de plus en plus l’économie du pays, alors que l’oligarchie possédait près de 30% de l’économie algérienne. Un état de panique chez les hommes d’affaires. Lors de la première réaction face aux tendances économiques actuelle, en particulier en ce qui concerne les hommes d’affaires arrêtés et questionnés par la justice , certains d’entre eux ont été écroué, leurs investissements qu’est ce qui ils deviennent de la, ce qui a provoqué une grave panique chez plus de 30.000 travailleurs algériens depuis l’entrée en prison de leur patrons et lancé leurs revendications dans la rue  pour attaquer les gens du pouvoir  et son gouvernement. En signe de protestation contre ses préjugés économiques vis-à-vis de leurs établissements économiques pour traverser la crise actuelle, il faut voir très, très loin.

Les tensions qui s’expriment en droit des entreprises en difficultés sont souvent vives. Pour autant, et contrairement à une idée reçue chez les dirigeants incarcères, la pondération semble l’emporter lorsque les tribunaux sont conduits à se prononcer sur leurs responsabilités. Les règles applicables sont donc nombreuses et d’un accès relativement ardu pour le profane.

Notre propos est ici de présenter l’éventail des mesures susceptibles d’être appliquées au dirigeant d’une société inculpée dans d’élis judiciaire, en étudiant en premier lieu l’approche du droit commercial avant d’aborder certains aspects de la répression du dirigeant délinquant en nous appuyant sur les faits synthétiques et comparatif figurant dans ce cas .

Et concernant l’approche du droit commercial ?

Dans la plupart des cas, le dirigeant pourra être qualifié de « débiteur malheureux », selon une terminologie désuète mais évocatrice. Parfois, le dirigeant aura commis des fautes relevant du pénale dans la gestion, justifiant le prononcé de sanctions à son encontre

Les analystes économiques ont attribué les pertes déjà subies par l’économie algérienne dans ce contexte à certains hommes d’affaires qui se moquent de perdre une partie de leur valeur marchande pendant une période de pression sur le système. Ce qui a entraîné le manque de croissance économie de 0.4 % sur le PIB pendant cette période, mais cette attaque est étayée par une réaction officielle négative de la part du peuple envers le système actuel vers les entreprises et leur propre économie, l’état les conseils des experts prodigues aujourd’hui sont de rester indépendant en conservant au moins la continuité de la gestion active des entreprise et son  du capital. D’ailleurs les spa ont un conseil d’administration et les actionnaires sont de l’ordre de 07 personnes physiques au minimum actionnaires dont juridiquement on peut remplacer patron facilement par un conseil pour continuer à faire marcher l’entreprise à court terme, d’assurer au dirigeant adjoint selon la réglementation des spa  la majorité des droits de gestion au directeur généraux adjoint. Et aux actionnaires d’avoir une vision à long terme. De veiller à la réputation de l’entreprise. D’innover et s’adapter en permanence et d’anticiper très en amont la succession du dirigeant.

Dans le contexte de crise politique que traverse le pays, la Banque d’Algérie a affiché son désaveu par rapport à la politique économique et monétaire adoptée par le gouvernement à l’ère du président démissionnaire, Abdelaziz Bouteflika. Quel commentaire faites-vous dans ce sens ?

Il existe des ambiguïtés économiques d’Ouyahia et son gouvernement, c’est à dire quand  la masse monétaire augmente sans compenser une augmentation parallèle des biens et des services.

C’est le résultat de base. Mais d’autres effets négatifs sur l’ensemble de l’économie peuvent entraîner l’effondrement de la monnaie, puis l’effondrement de l’économie dans son ensemble, si les gens perdent confiance en la monnaie. Lorsqu’il y a une vague de pessimisme qui pousse les gens à se débarrasser de leur monnaie et à acheter des devises étrangères, la valeur baisse ensuite, ce qui finit par entraîner l’effondrement de leur valeur, puis l’effondrement de l’économie

 D’un autre côté, imprimer plus d’argent jusqu’à 65.000.milliards de dinars peut être l’un des outils de la politique économique pour relancer l’économie et stimuler une production accrue.

 Cet outil n’est utilisé que lorsque l’économie est en croissance plutôt que stagnante. Là où l’argent est une nouvelle pompe à sang dans les veines de l’économie nationale, menant à la reprise.

 Dans ce cas, l’impression de plus d’argent entraîne une réduction des prix, ce qui oblige les capitalistes à investir dans ce pays à ses prix et la production augmentera en conséquence.

Alors que nombre d’experts et d’instituions internationales émettent de sérieuses réserves quant à la maîtrise des poussées inflationnistes, au regard L’Algérie est sur le point de tomber dans une crise financière, peut-être vive et différente de toute crise précédente, et malgré les instructions strictes de l’ancien du président  de ne pas recourir à l’emprunt extérieur, mais a également approuvé une loi dont les conséquences futures pourraient être pires pour l’économie du pays Approuver le projet d’amendements à la loi sur la monnaie et les emprunts, permettre à la Banque centrale d’Algérie de prêter directement au Trésor, lui permettre de financer le déficit du budget de l’État, de financer la dette publique intérieure et d’octroyer des ressources au Fonds national d’investissement, Un L’argent au profit du gouvernement pour couvrir le déficit.

Le 7 septembre, le gouvernement algérien a approuvé un projet de loi visant à sécuriser de nouvelles sources de financement pour couvrir le déficit budgétaire et s’attaquer à la forte baisse des revenus de l’énergie, qui représente 60% du budget de l’État. Et le prêt lors d’une réunion du gouvernement présidé par le l’ex président, au cours duquel les projets du nouveau gouvernement ont été discutés sous la présidence d’Ahmed Ouyahia, selon les amendements, ce type de « financement extraordinaire » sera mis en place pour cinq ans, et même si les amendements et les plans du gouvernement nécessiteront l’approbation finale du Parlement, Que ce ne soit pas un obstacle, sous le contrôle écrasant du Parlement des partisans youyous de Bouteflika

Les amendements interviennent après que Bouteflika a appelé à un « financement intérieur non conventionnel » en juin pour éviter le recours à la dette extérieure, estimée à moins de 4 milliards de dollars, parallèlement à l’incapacité de l’État à mettre en œuvre des réformes structurelles, à diversifier les ressources de l’économie et à réduire sa dépendance au pétrole. Et le gaz, qui représente 98% des recettes d’exportation, dans un pays qui prévoit un déficit budgétaire de 9% en 2017, contre 16% en 2016, après une réduction des dépenses de 12% cette année après une réduction de 8% en 2016.

Premièrement, nous devons connaître les contrôles économiques applicables à l’impression de la monnaie afin de connaître les risques. Le processus d’impression de la monnaie est très complexe du point de vue économique, mais la banque d’Algérie  devait respecter les conditions de base, à savoir: chaque unité imprimée doit correspondre, Des réserves de change ou de la balance or, ou des biens et services produits dans la communauté. Sans ces conditions, la monnaie échangée sur le marché devient sans valeur réelle, mais uniquement du papier imprimé, ce qui fait de l’inflation économique un phénomène majeur dans les pays en développement. L’argent est imprimé à des taux plus élevés.

À cet égard, le rôle des gouvernements ou de la  banque centrale est de stabiliser la valeur de la monnaie en injectant des liquidités à la mesure de la taille de l’économie et de la croissance, autrement dit, l’État peut recourir à l’impression dans certaines situations remplacer la monnaie par une monnaie de remplacement Et cette situation est considérée comme une procédure économique naturelle n’ayant aucun impact sur l’économie, la seconde est de stimuler la croissance économique, de stimuler la demande de biens et services pour relancer l’économie, en tenant compte de l’existence de la production par rapport aux unités imprimées, mais que se passera-t-il en Algérie d’un troisième cas appelé déficit de financement, Par impression Des fonds pour couvrir les dépenses publiques de l’État en raison de l’épuisement des revenus.

Comment prévenir l’effondrement de son économie d’ici la fin de 2021? L’Algérie se bat sur 4 fronts  Algérie Alors que l’austérité de l’Algérie n’a pas atteint ses objectifs, le gouvernement algérien tente de sauver ce qui a été sauvé de l’économie du pays, qui n’a pas réussi à surmonter la crise du prix du pétrole de ces dernières années.

Entre subventions à l’exportation et lutte contre la corruption, le gouvernement est complice et ne peut pas mène une guerre acharnée pour empêcher une nouvelle détérioration de l’économie, Ce qui n’a pas été arrêté par les projets de réduction des dépenses publiques et de gel des grands projets surtout de la poursuite des recours à la planche à billets.

Il ne fait aucun doute que la hausse de l’inflation résultera inévitablement de la monnaie imprimée, d’autant plus qu’elle atteignait 7% à la fin d’avril, contre 4,8% il y a un an, selon le Bureau national des statistiques en Algérie, alors que l’État tente de faire face aux pressions financières La baisse des recettes énergétiques a entraîné des restrictions à l’importation, qui ont perturbé l’approvisionnement et les prix de certains produits alimentaires en raison d’une production nationale insuffisante. Le taux d’inflation annuel de l’Algérie a été de 7,4% pour l’ensemble de 2019, contre 4,8% l’année précédente.

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