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Lutte contre la corruption : Pour Saïd Sadi « la première victime de cette grossière opération est le chef de l’état-major lui même »

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L’ancien président du RCD, le Docteur Saïd Sadi a dénoncé les manœuvres l’état-major qui « botte en touche » et qui « veut s’ériger en justicier pour faire diversion », estimant que « la première victime de cette grossière opération » de lutte contre la corruption « est le chef de l’état-major lui même ».

(…) « Les responsables de l’armée donnent l’impression de n’avoir retenu aucune leçon de la déchéance qui a enseveli Bouteflika. Pire, ils semblent vouloir lui emprunter ses ruses, sombrant du coup dans les mêmes travers. On sait que le chef d’Etat déchu, qui a toujours cru pouvoir se jouer de tout et de tous, a d’abord osé un ubuesque cinquième mandat avant de tenter de négocier une rallonge du quatrième pour, enfin, piéger la sortie de crise par des décisions pernicieuses qui ont eu pour conséquence immédiate de dynamiser et de radicaliser la contestation », a écrit Saïd Sadi dans une publication postée ce dimanche 28 avril 2019 sur sa page Facebook..

Selon lui, « au lieu de réagir à temps et en concordance avec un moment inédit de notre Histoire, l’état-major botte en touche et veut s’ériger en justicier pour faire diversion, espérant tout à la fois voiler ou au moins brouiller les revendications populaires, diviser le mouvement, régler des comptes et polluer le très délicat problème de la corruption en amalgamant les genres et les auteurs. »

« L’arrestation, le même jour, de Issad Rebrab et des frères Kouninef, opérateurs économiques dont les pratiques, les relations et les positions sont aux antipodes les unes des autres, est exemplaire d’un aveuglement panique qui prétend neutraliser une révolution, citée en exemple dans le monde, par des manipulations médiatiques sur fond d’instrumentalisation de la justice », a-t-il ajouté.

Selon Saïd Sadi « la première victime de cette grossière opération est le chef de l’état-major lui même. Peu ou mal conseillé, le premier militaire du pays est, depuis ce weekend, la cible préférée des manifestants. Pourtant, avec un minimum de lucidité, il pouvait s’épargner ce triste privilège. Et, désormais, ce discrédit ira en s’aggravant si ses sorties médiatiques pendulaires se répétaient. »

« Escompter un essoufflement du mouvement en spéculant sur les effets du ramadhan ou les désagréments des chaleurs qui arrivent serait le signe de l’autisme propre aux dirigeants illégitimes que l’arrogance, généralement sous tendue par l’affolement, empêche d’apprendre de l’Histoire », a-t-il estimé. (…)

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