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Abderrahmane Mebtoul : «J’avais mis en relief que le financement non conventionnel risque de conduire le pays vers une dérive inflationniste »

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Les dernières déclarations de la Banque d’Algérie sur la planche à billet qui dit qu’elle a été contre l’idée, continuent de susciter les réactions des experts et des analystes.

Après des discours euphoriques sur le bienfait du financement  non conventionnel de certains experts organiques et politiques, le professeur Abderrahmane Mebtoul rappelle qu’il avait mis en relief   que  ce mode de financement  risque de conduire le  pays vers une dérive inflationniste à la vénézuélienne (devant comparer le comparable)  avec des incidences économiques, politiques et sociales négatives

Pour rappel, le gouvernement  a amendé l’article 45 de la loi sur la monnaie et le crédit  en recourant au financement non conventionnel sans introduire l’institutionnalisation dans cette loi du comité de surveillance, composé d’experts indépendants, pour éviter toute dérive.

Il est stipulé «Art 45 bis : nonobstant toute disposition contraire, la Banque d’Algérie procède, dès l’entrée en vigueur de la présente disposition, à titre exceptionnel et durant une période de cinq années, à l’achat directement auprès du trésor, de titres émis par celui-ci, à l’effet de participer notamment :- à la couverture des besoins de financement du trésor, – au financement de la dette publique interne  et  au financement du Fonds National d’Investissement (FNI).

Selon le professeur Mebtoul, le  gouvernement avait justifié  le financement non conventionnel en minimisant à la fois l’importance de la sphère informelle et la difficulté de recouvrer les dettes  tant des entreprises publiques que privées.

« Faute de maîtrise du système d’information, nous assistons à des déclarations contradictoires,  les données étant  imparfaitement maîtrisées, faute d’une vision stratégique, d’une synchronisation de la sphère réelle et financière d’une part et de la sphère économique et sociale d’autre part. L’ex premier ministre Abdelmalek Sellal a donné le montant de 37 milliards de dollars (APS) et en septembre 2017, contredisant tous ces organes officiels, le premier ministre Ahmed Ouyahia donne un autre montant 17 milliards de dollars », précise MMebtoul en ajoutant « au moment où le projet était discuté j’avais proposé au gouvernent non conventionnel,  l’introduction d‘une clause pour son plafonnement afin de rétablir la confiance et l’institutionnalisation a dans cette loi du comité de surveillance composé d’experts indépendants pour éviter toute dérive ».

Par ailleurs,  concernant le financement non conventionnel, évitons la comparaison avec l’Europe, le Royaume Unis, le Japon( trois monnaies internationales convertibles et de grandes puissances économiques)   et surtout les Etats Unis d’Amérique, estime-t-il.

« En cette période difficile de tensions budgétaires, personne n’ayant le monopole de la vérité et du nationalisme, l’Algérie doit mobiliser tous ses enfants sans exclusive,  favoriser le dialogue productif, évitant les dissensions inutiles ou pouvoir, opposition et experts non organiques,  doivent contribuer au redressement national dont une croissance négative ou faible, devant être supérieur au taux de croissance démographique,  peut avoir des répercussions  tant nationales, sociales, politiques  que géostratégiques au niveau de la région existant un lien dialectique entre sécurité et développement », estime le professeur.

Pour MMebtoul, l’Algérie a un répit de seulement trois ans pour changer de cap et éviter de vives tensions sociales 2020/2022. Avec le niveau des réserves de change bien qu’en baisse, l’Algérie ne connait pas encore de crise financière mais une crise de gouvernance, selon lui.

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