« L’économie doit être protégée à ce stade crucial », a déclaré ce dimanche l’ancien ministre des Finances, M. Abderrahmane Benkhalfa, lors de son passage à la radio chaîne 1.
L’ancien ministre et expert financier a souligné l’importance d’activer le rôle des banques dans le contrôle des transactions financières et des transferts de fonds, en particulier en ce qui concerne les bénéfices des sociétés et les opérations d’importations.
M. Benkhalfa a par ailleurs appelé les responsables des banques au niveau des agences et les inspecteurs publics à renforcer les mécanismes de contrôle des transactions financières et à traiter les dossiers avec précaution en activant les mécanismes de notification internes, en déclarant que « vous devez vous soumettre à l’état d’urgence sur le plan financier » pour maintenir l’économie nationale à ce stade particulier.
Abordant la mise en place d’un comité de veille et de suivi, chargé de suivre l’évolution des transferts en devises vers l’étranger, l’ancien ministre a déclaré que le rôle de ce comité se limitait au suivi des flux financiers au niveau national et au maintien des réserves de change estimées à 80 milliards de dollars.
Sur un autre registre, il a indiqué que « nous devons contrôler les importations sur le plan qualitatif et quantitatif, précisant que les transferts de fonds pour les mois d’avril et mai 2019 ne devraient pas dépasser la moyenne des cinq dernières années ».
L’expert financier a appelé à ce que les personnes impliquées dans des affaires de corruption soient tenues pour responsables après le calme dans le pays en examinant les dossiers des importations et des transactions publiques.
M. Benkhalfa s’est réjoui de voir moins de grèves générales durant cette période marquée par des mouvements de contestation soulignant l’impact négatif sur la productivité et la production.
