La crise politique en Algérie aggravera ses problèmes économiques et budgétaires sous-jacents et mettra en péril son profil de crédit, a déclaré l’agence de notation Moody’s, selon Reuters.
« Nous prévoyons qu’une période d’incertitude prolongée pèsera sur les perspectives économiques du pays, qui se sont nettement dégradées depuis le choc pétrolier de 2014 », a déclaré Moody’s dans un rapport publié hier, selon le même média.
L’agence de notation Moody’s a indiqué que « la baisse de la production liée aux projets d’investissement reportés commence à peser sur la croissance et des tensions politiques prolongées risquent d’exacerber ce ralentissement »,
Le déficit budgétaire du pays s’est creusé à plus de 15% du produit intérieur brut après l’effondrement des prix du pétrole en 2014, et le gouvernement, soucieux du mécontentement social, s’est abstenu de mettre en œuvre de lourdes réformes budgétaires qui auraient permis au pays de s’ajuster à la baisse des prix du pétrole.
Selon l’agence Reuters, « malgré les récentes augmentations des prix du pétrole, le déficit budgétaire de l’Algérie est resté à environ 7% du PIB en 2018 ».
Pour rappel, le général de corps d’Armée et chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), Ahmed Gaid Salah, a appelé hier l’application de l’article 102 de la Constitution pour faire valoir la vacance du poste de président de la République.
