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Une transition trop longue peut nuire à l’économie national

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Dans un pays où les problèmes économiques se sont considérablement exacerbés au point d’hypothéquer le proche avenir de l’Algérie, la question de la durée de la transition jusqu’au prochain scrutin présidentiel est capitale. Tous les voyants de l’économie sont effectivement au rouge et le basculement vers l’irréparable a même pris l’aspect d’une fatalité structurelle.

Qu’on en juge: il ne nous reste plus que 74 milliards de dollars de réserves de change, soit à peine une année d’importation. Le trésor public ne tient plus que par l’émission monétaire au moyen d’une planche à billets qui tourne à plein régime et nos recettes déclinent de façon inquiétante sous l’effet des prix bas du pétrole et gaz, mais aussi et surtout, de la baisse des quantités exportées, en grande partie consommées localement.

Nos recettes et disponibilités financières ne sont plus à la hauteur d’une demande sociale qui explose sous l’effet de ruineux transferts sociaux et d’un boom démographique sans précédent. Il naît,faut il le rappeler,plus d’un millions de nouveaux nés en Algérie qu’il faut nourrir, soigner, scolarise, loger et procurer des emplois. Le dinar est à la dérive et l’inflation ressentie est perceptible dans tous les magasins et étales de fruits et légumes.

Le redressement économique est un terrible casse tête quand on sait que les fonds manquent déjà (fond de régulation des recettes épuisé, budget de l’Etat qui a allègrement dépassé 10% du PIB, l’endettement intérieur qui reprend) et qu’il sera difficile de s’en procurer en dehors du pays sans l’appréciation favorable du FMI vers qui on se dirige tout droit et dans un délais n’excédant pas l’année, de l’avis même de ses experts.

Mais de l’avis des spécialistes, il est encore temps de sauver les meubles. Avec les 74 milliards de dollars de réserves de change et la vingtaine de milliards de réserves d’or qui subsistent aujourd’hui encore, il est en effet possible de redresser la barre, sous réserve que nos futurs dirigeants politiques fassent les bons choix en matière de stratégie économique.

Il faut, insistent ces spécialistes, changer totalement de logiciel de croissance en privilégiant les nouvelles technologies et le numérique, plutôt que de continuer à échouer sur les industries classiques qui coûtent cher et qui sont difficiles à rentabiliser.

Il faut, ajoutent-ils, en finir coûte que coûte, avec le développement économique et social au seul moyen du budget de l’Etat, en passant aussi vite que possible au financement par le marché, autrement dit, aux moyens des marchés financiers et des entreprises, qu’elles soient publiques ou privées. Il y a, à titre d’exemple, chez le privé qu’on ne sollicite malheureusement pas assez, des moyens financiers et des énergies humaines considérables à mobiliser pour peu que les entraves disparaissent et la liberté d’entreprendre devienne effective.

Plus de 4000 millionnaires en dollars et autant, sinon plus, de milliardaires en dinars existent et n’attendent qu’un environnement des affaires attractif pour apporter leurs contributions multiformes au développement de leur pays.

Et ce ne sont pas les créneaux d’investissement qui manquent dans ce plus vaste pays d’Afrique qui regorge de richesses minières, énergétiques, hydrauliques, agricoles qui ne demandent qu’à être exploitées.

Mais il est clair que rien de bien positif ne pourra se faire sans une direction politique légitime et suffisamment bien éclairée, par les meilleurs experts. Une direction politique qui doit impérativement à être à l’œuvre dans les meilleurs délais possibles.

Six mois, estime un panel de partis d’opposition, mais il est préférable que cette décision capitale pour l’avenir du pays soit prise par des spécialistes indépendants.

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