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Le Projet agricole algéro-américain à El Bayad patine en raison de la bureaucratie

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Son lancement était initialement fin 2016 puis reporté pour 2017, le projet algéro-américain d’élevage de vaches laitières et de production céréalière et fourragère accuse du retard, en raison, notamment de la bureaucratie.

Pour rappel, il s’agit d’un partenariat, premier du genre, entre un consortium d’Américains spécialisés dans l’élevage et la culture céréalière et le groupe privé algérien Lacheb. Sur une superficie de 25 000 hectares, dont 5 000 réservés à l’élevage de vaches laitières et d’autres bovins, cette exploitation agricole produira du blé dur, de l’orge, du fourrage, de la pomme de terre et activera aussi dans l’ensilage du maïs.

M. Smail Chikhoun, président du Conseil d’affaires algéro-américain (Usabc), a expliqué que «Pour le projet d’El Bayad, la partie américaine n’avait pas les connaissances exactes du terrain et la partie algérienne n’était pas habituée à des partenariats pour une ferme aussi grande».

Selon M. Chikhoun il faut ajouter à cela, « les lenteurs bureaucratiques, qui a fait qu’il y a eu des retards dans l’implantation, il y a eu des retards à titre d’exemple, quand il fallait sortir des tracteurs, parce qu’il était question de ramener des tracteurs  de 650 Chevaux, et pour les sortir et les dédouaner ça a pris trois mois, parce que, c’était la période de la restriction des importations sur le matériel roulant», ce qui a nécessité, selon lui « une dérogation spéciale pour les faire sortir».

Et par la suite, Selon le même responsable, il fallait faire face à une autre bureaucratie, parce que, ces tracteurs étaient équipés de GPS. «Il fallait donc, des autorisations de la DGSN, du Ministère de la défense, du Ministère de la poste et des télécommunications», a-t-il précisé, en indiquant que «c’est la loi algérienne, et je pense qu’il faut commencer à simplifier tout ça».

Interrogé à ce sujet par les journalistes en marge du forum algéro-américain sur l’agriculture, organisée ce mardi à l’Hôtel El Aurassi à Alger, M. Chikhoun a expliqué «s’il y a eu quelques soucis, il vaut mieux s’adresser aux deux opérateurs algérien et américain, pour leur dire qu’est-ce qui se passe».

Il a indiqué que «le projet d’El Bayad n’était pas le seul qu’on allait faire pour l’Algérie. C’est pour cela qu’aujourd’hui on a ramené une dizaine d’opérateurs américains plus professionnels que ce qui sont déjà venus, et on ramènera d’autres».

Chikhoun a estimé que même dans d’autres pays, il y a des partenariats qui réussissent et d’autres pas. «On a tout fait pour organiser ce premier partenariat. Maintenant, s’il n’a pas marché pourquoi ? Ce serait bien de tirer les conclusions, pour ne pas faire la même chose avec ceux qui viennent maintenant».

Il a rappelé qu’il y eu beaucoup de polémique sur ce projet, mais, selon lui ce projet «c’est déjà un début où des compagnies américaines viennent pour des partenariats dans le cadre de l’agriculture».

«C’est dommage que le premier (projet d’El Bayad) est en train de patiner», a regretté le président de l’USABC, en ajoutant «l’essentiel c’est qu’on aura tenté, et maintenant, à nous de corriger s’il y eu des choses qui n’ont pas marché. C’est pour cela que, il ne faut pas se limiter à un seul projet, et c’est pour cela qu’il y a eu cette polémique».

Dans ce sens, M. Chikhoun s’est ne pas comprendre pourquoi «il y a eu autant de polémique là-dessus. Il y a eu des partenariats  avec d’autres pays qui n’ont pas marché, et c’est dommage que personne n’en a parlé, et il faut que ce soit un américain pour en faire toute une polémique ici en Algérie», a-t-il justifié, en ajoutant qu’il y a eu des beaucoup de partenariats avec les américains qui n’ont pas marché, dans l’énergie, le pharmaceutique, en estimant que le projet d’El Bayad comme «c’était le premier dans l’agriculture et on ne sait pas à quel niveau ils sont, mais, j’espère vivement qu’il puisse reprendre».

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