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Bouazghi : « Les wilayas frontalières contribuent avec une production agricole d’une valeur de 587 milliards de dinars »

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Les wilayas frontalières contribuent avec une production agricole d’une valeur de 587 milliards de dinars, représentant 18 % de la valeur totale de la production nationale, et ce grâce à l’intérêt particulier accordé à ces régions dans le cadre de la politique du développement du pays, a indiqué, samedi à Alger, le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche, Abdelkader Bouazghi.

« La dynamique économique dans ces régions a ouvert la voie des investissements aux opérateurs privés et à l’établissement d’un partenariat public-privé permettant à ces wilayas frontalières de produire 587 milliards de dinars de produits agricoles, soit 18 % de la valeur globale de la production nationale », a indiqué M. Bouazghi dans une allocution prononcée lors de la rencontre nationale sur l’aménagement et le développement des zones frontalières, organisée au Centre international des conférences (CIC), Abdelatif Rahal (Alger) par le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire sous le slogan « L’aménagement et le développement des zones frontalières: priorité nationale ».

Afin d’accompagner cet effort de production, l’Etat a consacré d’importantes enveloppes financières pour créer des bases logistiques permettant de valoriser et d’améliorer les produits agricoles à travers, notamment la mise en place de moyens de conservation, de stockage, de transformation et d’adaptation, a fait savoir la ministre, citant, à ce titre, l’exemple de la wilaya d’El Oued, une des wilayas pionnières en la matière et un pôle agricole par excellence qui occupe la première place dans la production des pommes de terre et des légumes et la deuxième place dans la production des dattes.

Sur la base des résultats obtenus, les pouvoirs publics s’emploient a faire de l’ensemble des wilayas frontalières des pôles agricoles et espaces commerciaux et économiques en prenant en considération les spécificités de chaque wilayas, a assuré M.Bouazghi. Il a affirmé, dans le même cadre, que l’emplacement stratégique de l’Algérie permettra de développer et de promouvoir l’économie dans les régions frontalières, une action, a-t-il dit, qui est un des axes fondamentaux de la stratégie nationale de planification et de développement durable.

Afin de garantir la stabilité de ces régions, poursuit le ministre, il est impératif de procéder à l’élaboration d’une « politique de développement intégrée et multisectorielle », dans laquelle l’activité agricole sera un facteur essentiel pour la réalisation d’un développement agricole et rural global, complémentaire et en adéquation avec les recommandations issues des Assises nationales de l’agriculture, tenues en avril dernier.

Par ailleurs, le premier responsable du secteur a affirmé que le thème de cette rencontre revêtait une importance capitale au vu de l’intérêt particulier accordé à ces régions dans la politique du développement du pays, initiée par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

Après avoir rappelé que cette politique repose sur un équilibré à travers tout le territoire national avec intérêt particulier aux zones frontalières, le ministre a précisé que l’Algérie partageait avec les pays voisins 6.343 km de frontières.

M. Bouazghi a souligné, à ce titre, que les défis et priorités du développement durable au niveau des 12 wilayas frontalières sont imposés par une logique de rapprochement entre les populations qui y habitent, notamment à travers l’adoption d’une vision participative et l’ouverture sur l’autre dans les politiques initiées, citant, dans ce cadre, l’exemple de la route transsaharienne et l’autoroute Est-ouest, en tant que moyens de communication, de rapprochement et de soutien au développement durable des wilayas frontalières.

Des politiques axées sur l’attractivité économique et commerciale des régions frontalières

M. Bouazghi a fait remarquer, par ailleurs, que son secteur contribuait à la concrétisation des politiques de l’Etat destinées aux régions frontalières à travers le lancement et la mise en œuvre de plusieurs projets de développement visant à encourager et faciliter la stabilité des habitants, et ce, a-t-il ajouté, par la mise en valeur et le soutien des activités agricoles et rurales, l’octroi d’habitats ruraux et la réalisation des infrastructures indispensables pour l’enseignement et la santé.

Ces projets, a-t-il expliqué, permettent d’apporter de la richesse, créer des postes d’emploi et assurer l’attractivité des ces régions sur le plan socio-économique.

Pour réaliser ces objectifs, le ministre a rappelé l’intérêt accordé par l’Etat au rapprochement de l’administration au citoyen, mettant en exergue l’accompagnement sur le terrain effectué dans le secteur de l’agriculture, favorisant l’installation des instances, des services agricoles et forestiers au niveau des wilayas frontalières et des wilayas déléguées.

Il a souligné, également, l’importance de veiller à l’ouverture de filiales pour les Coopératives des céréales et fruits secs, ainsi que des agences d’assurances relevant de la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA).

Le gouvernement a mis en place des programmes de développement au profit des régions du Sud et des Hauts plateaux, afin d’assurer la sécurité alimentaire et préserver les ressources naturelles à travers le soutien et la modernisation du secteur agricole, ainsi que l’encouragement de l’investissement privé, a ajouté le ministre.

A cet égard, M. Bouazghi a fait état de facilitations destinées à l’octroi du foncier agricole, le soutien et l’encouragement des filières stratégiques au niveau des wilayas frontalières, la contribution permanente à la couverture des besoins des habitants en alimentation, outre le développement des investissements en vue créer de grands projets agricoles intégrés.

Ces facilitations, a-t-il indiqué, visent l’optimisation du volet exportations, et réduire, partant, les factures d’importation de bon nombre de produits agricoles et alimentaires.

Le ministre a souligné, en outre, que l’exploitation des richesses forestières dans ces régions constituait un levier important pour les économies locales dans le cadre des principes d’exploitation rationnelle et économique des ressources.

Il s’agit également de la valorisation et de la préservation des réserves et des régions humides, la lutte contre la désertification, la protection et le développement des pâturages forestiers et steppiques et la valorisation de la « halfa », a-t-il ajouté.

Le ministre a également mis l’accent dans son intervention sur l’élevage dans les zones frontalières, notamment l’élevage camelin avec plus de 450.000 têtes, relevant que le gouvernement avait assuré de manière durable l’aliment de bétail, la couverture sanitaire et le contact permanent avec les éleveurs.

Le secteur de l’agriculture a enregistré, à la faveur des ces programmes, un développement important dans plusieurs domaines au niveau des régions frontalières où il a été procédé à la remise de plus de 320.000 hectares de terres agricoles par voie de concession, le forage de près de 2.453 puits d’eau ou pour l’abreuvage du bétail , la raccordement à l’électricité rurale sur une distance de 1.756 km, l’équipement de 2.369 unités d’énergie solaire et éolienne et la réalisation de 5.189 km de chemins agricoles, ruraux et forestiers pour désenclaver les zones frontalières, a ajouté M. Bouazghi.

Le ministre a rappelé, en outre, la réalisation et la réhabilitation des canalisations d’eau usées sur une distance de 528 km, la plantation de 42.783 hectares de pâturages pour lutter contre la désertification, la création de réserves pastorales sur près de 70.913 hectares pour protéger les richesses pastorales et la réalisation d’opérations de préservation de la terre et de l’eau avec plus de 2,1 millions de m3 et près de 2.500 projets de proximité, outre la création d’unités d’élevage au profit de 2.600 éleveurs avec l’implication des femmes rurales à travers des opérations d’élevage d’animaux et de volailles et la production de miel.

Concernant la préservation de la couverture forestière, l’Algérie constitue un axe essentiel en matière de coopération dans la lutte antiacridienne dans la région en collaboration avec les pays voisins et les organisations internationales.

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