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Hadj Tahar Boulenouar, président de l’ANCA : « Toutes les conditions ont été réunies pour le respect de la permanence de l’Aïd »

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Dans cet entretien, le président de l’association nationale des commerçants et artisans (ANCA) nous donne des détails sur la permanence des commerçants durant l’Aïd El Adhra en rassurant que toutes les conditions sont réunies pour la réussite de cette permanence. Pour MBoulenouar, la permanence sera respectée à 100% car les commerçants ont été destinataires des convocations une semaine avant l’Aïd et ont été sensibilisés sur les sanctions qui pourraient en découler du non respect de cette permanence.     

Algerie-Eco : Chaque année à l’approche des fêtes religieuses, le sujet de la permanence des commerçants alimente l’actualité. Les consommateurs se plaignent souvent du manque de commerces ouverts durant l’Aïd. En tant que représentant des commerçants que pouvez-vous dire pour rassurer ces derniers ?

MBoulenouar : Je peux leur dire qu’il ne faut guère s’inquiéter car pour l’Aïd El Adha, les efforts pour sensibiliser les commerçants choisis pour assurer la permanence durant les deux jours sont doublés cette année. Soit du côté du ministère du Commerce, ou du côté des représentants des commerçants. Cette année, contrairement aux années précédentes, les commerçants concernés par la permanence ont tous reçu des convocations à cet effet, une semaine avant l’Aïd. D’habitude, certains ne recevaient pas cette convocation et se retrouvent souvent désorientés d’ouvrir ou de fermer leurs locaux. Mais cette année, ils n’ont aucune excuse. Le ministère du commerce a fait un effort concernant les convocations.

Est-ce que vous considérez que le nombre de commerces mobilisés sera suffisant pour satisfaire la demande ?

Oui, largement. Je rassure aussi les consommateurs car cette année aussi plus de 50.000 commerçants seront mobilisés alors qu’en 2017 ils étaient 35.000. Les commerces concernés sont les boulangers, les vendeurs de fruits et légumes, les cafétérias, les restaurants et les boucheries. Concernant le secteur de production, il y a les minoteries, les unités de lait et les fabricants d’eaux minérales. Il y a 5000 boulangers qui vont assurer la permanence de l’Aïd El Adha. Donc si on fait le calcul, pour 1548 commune, chaque commune aura 3 ou 4 boulangers

Et je peux dès aujourd’hui confirmer que la permanence sera respectée à 100%.  Car toutes les conditions nécessaires ont été réunies. De notre côté, nous n’avons pas cessé de sensibiliser les commerçants sur l’importance de respecter cette permanence en leur disant que ce n’est pas une punition, mais c’est un service public qu’ils assurent et ce afin d’éviter les sanctions.

Justement, est-ce qu’il y a eu des commerçants qui ont été sanctionnés durant l’Aïd El Fitr pour ne pas avoir respecté la permanence ?  

Oui, quelques uns. Je n’ai pas le chiffre exact mais il y a eu des commerçants qui ont été sanctionné, car la loi stipule que tous ceux qui ne respectent pas la permanence des fêtes nationales et religieuses sont sanctionnés par une amende entre 3000 et 20.000 da et la fermeture du local pendant un mois. Certains nous ont même sollicités pour intervenir auprès du ministère pour supprimer leurs sanctions, mais nous leur avons répondu que ce n’était pas de nos prérogatives. Pour nous, si l’ANCA intervient dans ce sens, les commerçants ne feront plus d’effort pour assurer la permanence.

Les consommateurs trouvent du mal aussi à connaitre les commerces concernés par la permanence. Comment régler ce problème à votre avis ?  

Justement, nous avons constaté qu’à chaque fois, les consommateurs se plaignent de la fermeture des commerces, mais à vari dire, le problème c’est qu’ils ne sont pas au courent des locaux qui sont concernés par la permanence. C’est pour cela que nous avons demandé aux P/APC d’afficher les listes dans les places publiques. Les APC se dérobent de leur mission d’informer leurs administrés comme il se doit, c’est-à-dire en placardant à grande échelle la liste en question. Nous déplorons que certaines APC se soient contentés seulement d’afficher la liste à leur niveau. En procédant ainsi, rares seront les personnes au courant, en temps voulu, du commerçant de leur quartier qui sera ouvert.

Sur un autre sujet, celui des boulangers. Leurs problème de la marge bénéficiaire est toujours en suspens. Qu’en est-il de cette question ?

Les boulangers attendent toujours une solution pour leur problème et la solution va certainement concerner la subvention de la farine destinée uniquement à la fabrication du pain. Le ministère du Commerce n’a toujours pas tranché la question mais à notre connaissance, c’est une décision qui le dépasse et qui est des prérogatives du Gouvernement. Le dossier est actuellement au niveau du Premier ministre et nous pensons que le problème soit définitivement réglé avant fin 2018.

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