AccueilBanques-FinancesRaouya : «Aucune tolérance» dans la lutte contre la fraude

Raouya : «Aucune tolérance» dans la lutte contre la fraude

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Le Ministre des finances Abderrahmane Raouya a déclaré à propos de la lutte contre les phénomènes de fraude, que «Nous avons des dispositions législatives et réglementaires pour lutter contre ces phénomènes (fraudes). Si on ne lutte pas, c’est un peu, la fin d’un Etat. C’est normal qu’il y ait une lutte sans merci contre ces aspects, qui engendreraient de graves conséquences pour l’Etat».

«Pour lutter contre ces phénomènes, il faut avoir une grille d’analyse et une autre sur les risques. Les administrations fiscales et douanières travaillent sur ces aspects modernes de lutte contre les phénomènes de fraude. Il n’y aura aucune tolérance en la matière », a-t-il indiqué, ce lundi 02 juillet 2018, lors de son passage à la radio chaîne 3.

Le Ministre a estimé qu’avec «un bon système d’information nous pouvons réagir à chaque fois qu’un phénomène de ce genre se produit».

Selon lui ce système d’information est «l’arme principale de lutte contre l’évasion fiscale». En d’ajouter qu’«Il faut identifier les risques de fraude. C’est là où l’action de l’administration doit être la plus forte. Nos banques mettent en place des dispositifs pour réguler la masse d’argent ».

Les banques publiques finances l’économie à plus de 80%

Raouya a trouvé anormal que les banques publiques financent l’économie à plus de 80%. Selon lui, «Il faudrait que l’ensemble des banques sur la place d’Alger puissent financer l’économie. Les banques étrangères travaillent plus sur les aspects de commerce extérieur. Certaines d’entre elles commencent à s’intéresser au financement de l’investissement économique. J’espère qu’elles vont concurrencer les banques publiques qui pourront améliorer leur gestion et la diversification de leurs crédits. Je demande aux banques publiques de s’élargir, d’être sur le territoire national et d’ouvrir le plus grand nombre d’agences ».

Selon Raouya «Ce qui est important est de moderniser leur système d’information. Je tiens au développement de la monétique, c’est important pour pouvoir assécher les liquidités qui existent en dehors du circuit bancaire et permettre aux banques d’avoir plus de capacités de financement».

La situation financière du pays est toujours tendue

D’après le Ministre des finances «la situation financière du pays est toujours tendue malgré la hausse des cours pétroliers». Il a indiqué que «Nous avons un déficit estimé, pour 2018, à 1800 milliards de dinars comblé par le financement non conventionnel. Ce déficit va certainement être repris en 2019. Quel que soit le prix du baril de pétrole, cela ne doit pas nous détourner de la rigueur».

Pour Raouya «La seule source de devises dont dispose l’État algérien provient de la vente des hydrocarbures. D’où l’objectif de diversifier le plus possible l’économie et de pouvoir exporter plus de produits pour avoir de la devise. C’est là que le marché se stabiliserait. On pourrait alors prendre des dispositifs pour l’ensemble des citoyens ».

«En matière de recouvrement fiscal, ce n’est jamais parfait»

Raouya a indiqué qu’«en matière de recouvrement fiscal, ce n’est jamais parfait». Il a estimé que «Les efforts doivent continuer d’année en année».

Il a rappelé que «Le recouvrement était de l’ordre d’à peu près 400 milliards de dinars dans les années 2000. En 2015, nous étions à 2400 milliards de recouvrement, 2600 milliards en 2017. Il s’agit des chiffres de la DGI (Direction générale des impôts), je ne parle pas de la fiscalité ordinaire au complet. La Direction des Grandes entreprises est passée, depuis janvier 2018, à la télé-déclaration. Donc, aucun contribuable ne se présente au guichet de cette direction. Des travaux sont engagés pour généraliser cette télé-procédure au niveau des centres des impôts. Nous avons l’un des régimes les plus simplifié au monde surtout pour les petits contribuables (…) il faudra comprendre la sociologie de ce contribuable pour pouvoir le capter et le prendre en charge».

Selon le Ministre «L’IRG (Impôt sur le revenu global) représente de 20 à 25% du produit de la fiscalité ordinaire». Et que «L’impôt qui rapporte le plus est celui de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée). Celui qui consomme le plus et a des revenus plus importants, dépense plus. Et donc, contribue plus. Il faut mesurer tout cela ».

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