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Préservation des ressources en eau : deux conventions signées à Alger, entre la SEAAL, l’AGIRE et une entreprise privée

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Deux conventions de coopération ont été signées mardi à Alger entre la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL), l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE) et une entreprise privée en vue de préserver les ressources en eau et maîtriser les déchets industriels.

La première convention a été signée entre la SEAAL et l’AGIRE, alors que la deuxième entre la Direction des ressources en eau d’Alger, la SEAAL et une entreprise privée à l’effet d’échanger les données de protection des ressources en eau et mettre en place des mécanismes susceptibles de coordonner les efforts et partant, la mise en œuvre de la stratégie de lutte contre la pollution industrielle qui menace la santé publique et l’environnement.

Signées en marge d’une journée de sensibilisation sur « la maîtrise des déchets industriels » à l’Ecole supérieur d’hôtellerie d’Ain Benian, ces deux conventions visent à mettre sur pied et renforcer la coopération et à établir un partenariat entre les gérants du secteur de gestion des ressources en eau et d’environnement et entre les opérateurs industriels pour l’unification des efforts et une meilleure prise en charge des déchets industriels.

Le directeur générale de l’AGIRE, Deramchi Mohamed, a indiqué que la convention, une fois généralisée sur les différentes entreprises de l’Algérienne des eaux, œuvrera à la coordination des efforts entre la SEAAL et l’AGIRE en vue de mettre une stratégie globale sur les mécanismes de gestion de l’utilisation d’eau à Alger et mobiliser tous les moyens pour une utilisation rationnelle d’eau et sa préservation de la pollution industrielle.

Il a souligné que l’AGIRE a pour mission le suivi de la métrologie d’eaux usées par les établissements public et privé qui comptent sur le réservoir d’eau souterraine.

Pour sa part, le Directeur général de SEAAL, Brice Cabibel, a mis l’accent sur l’importance de la signature de ces conventions visant à coordonner les efforts collectifs des opérateurs et mobiliser les moyens et expertises techniques pour mettre fin aux problèmes des liquides industriels toxiques que produisent certaines entreprises industrielles à Alger, et qui n’observent par la décision d’installation des stations de pré-traitement pour la préservation de l’environnement.

L’action de coordination entre les différents partenaires de gestion des ressources en eau permettra l’unification du fichier des entreprises industrielles pour connaître l’entreprise qui traite ses eaux usées à Alger en déterminant la qualité de son activité et les déchets industriels qu’elle produise.

De son coté, le directeur des Ressources en Eaux de la wilaya d’Alger, Karim Boukercha, a évoqué les différents mesures prises par l’Etat tendant à prendre en charge le secteur des Eaux, faisant état de la distribution quotidienne (24/24h) d’un (01) million m3 et le traitement de 80% d’eaux usées à Alger à travers 3 stations de purification à savoir Baraki, Reghaia et Beni Messous.

Par ailleurs, des éléments de la police des Eaux contrôlent toute forme de mauvais usage du réseau hydrographique, alors que certaines entreprises industrielles versent encore leurs substances liquides nocives dans les canalisations en dépit des mises en demeure.

Il a indiqué que le taux de prise en charge des liquides industriels versés au niveau du littoral algérois avait enregistré une progression, ajoutant qu’il existe 71 plages autorisées à la baignade à Alger 4 plages en état de pollution fermées attendant leur réouverture d’ici l’année prochaine.

Le directeur de l’Energie et des Mines de la wilaya d’Alger Hamou Benabdellah a précisé que ladite wilaya disposait de 3 zones industrielles recensant 601 unités industrielles qui s’étendent sur 1486 hectares réparties sur l’est et l’ouest de la capitale.

Benabdellah a indiqué que la Commission de wilaya multisectorielle en charge de la lutte contre la pollution industrielle, installée en mars 2014, avait effectué à ce jour, plus de 900 sorties sur le terrain ayant permis de recenser 173 unités industrielles polluantes, révélant que 18 mises en demeure ont été notifiées à 18 unités dont certaines se sont engagées à se doter de stations de traitement de déchets.

Par ailleurs, le même responsable a affirmé que les 2 entreprises « SEAAL » et « NAFTAL » s’étaient engagées à mettre à profit toute leur expertise en vue d’accompagner les entreprises concernées dans l’opération d’installation et de mise en service des stations d’épuration et de récupération des eaux polluantes.

Il a précisé en outre que, depuis 2014, 104 entreprises ont été dotées de stations d`épuration dont 49 unités entre 2015-2017, tandis que 10 stations sont en cours de réalisation et 57 autres en cours d’études.

Par ailleurs, la rencontre a connu plusieurs interventions portant sur les aspects juridiques des déchets industriels et les méthodes de traitement des liquides industriels toxiques ainsi que son impact sur l’environnement à l’image d’une étude au niveau du lac pollué de Reghaia.

Une délégation composée d’experts et de spécialistes en matière d’environnement a visité, également, la station d’épuration d’eaux usées de Beni Messous pour s’enquérir des efforts consentis par l’Etat visant à moderniser la gestion du secteur des ressources en eau.

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