AccueilLa uneNouvelle politique commerciale algérienne : Said Djellab part en croisades

Nouvelle politique commerciale algérienne : Said Djellab part en croisades

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L’Algérie fixe les règles de sa nouvelle politique commerciale. Hier mercredi, le ministre du Commerce, Said Djellab, a donné le ton lors d’une conférence organisée au Palais des expositions (Safex) à Alger au tour des préparatifs de la 51e édition de la Foire internationale d’Alger.

Le ministre, fraichement désigné, est très vite entré dans le vif du sujet, adressant un message aux partenaires économiques de l’Algérie. « Venez en Algérie et participez à la diversification économique du pays. On dit à tous les pays qui ramenaient auparavant des produits pour les vendre, venez les fabriquer en Algérie. C’est notre nouvelle politique commerciale », a-t-il notamment déclaré.

Dans ce sillage, SaidDjellab, a réaffirmé que les mesures prises par son département, allant dans le sens de la suspension de certains produits, visent en premier lieu à inciter les partenaires économiques de l’Algérie à venir coproduire localement. « On invite les pays à partager la valeur ajoutée. C’est la nouvelle politique commerciale qu’on est en train de mettre en œuvre », a-t-il appelé.

Sur les négociations entre l’Algérie et les responsables de la commission européenne concernant les restrictions d’importation, le ministre du Commerce a affirmé que le contact est permanant entre les deux parties, appelant les européens à plus d’implication pour la diversification de l’économie algérienne.

« Ils (les experts européens) sont venus à Alger.  Ils ont exprimé leurs inquiétudes. En même temps, ils ont compris la situation difficile que traverse le pays. Cette dernière rencontre n’est pas la première. Nous avons commencé le dialogue depuis janvier », a-t-il expliqué.

A travers ses déclarations, Said Djellab a voulu signifié aux partenaires européens que l’Algérie n’est plus un marché pour écouler leurs produits finis.  Plutôt dans la journée, le même Djellab l’a dit clairement, estimant que les relations commerciales entre l’Algérie et l’Europe « ne répondaient pas à l’équation gagnant-gagnant ». « (L’Algérie) ne pourrait plus continuer à être considérée comme un simple marché pour l’Europe », a-t-il fait savoir dans une réponse adressée à un sénateur dans le cadre du débat sur la loi relative à la protection du consommateur.

Lundi, il a annoncé l’introduction, au mois de juin ou de juillet, d’une taxe douanière supplémentaire provisoire sur les importations des marchandises finies dans la Loi de finances complémentaire (LFC) 2018 « pour renforcer les mesures de protection de la production nationale et réduire la charge des importations sur la balance commerciale ».

Il s’agit, selon lui, d’un outil pour revoir à la baisse le déficit commercial, et faire baisser suffisamment les importations des marchandises finies produites localement. En somme, de nouvelles restrictions algériennes en matière d’importation de produits, notamment en provenance des pays de l’UE.

Signé en 2002, l’accord d’association entre l’Algérie et l’UE prévoit la création d’une zone de libre-échange algéro-européenne via un démantèlement  progressif, mais total à la fin.

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