AccueilLa uneCommerce extérieur: 300 millions de dollars d’importations de produits de maquillage chaque...

Commerce extérieur: 300 millions de dollars d’importations de produits de maquillage chaque année

- Advertisement -

Entre 2016 et le 1er semestre de 2017, quelques 1874 produits ont été importés, et 95% de ces produits sont non conformes aux règles commerciales. Les importations de maquillage coûtent annuellement au Trésor 300 millions de dollars. Et le Gouvernement va recourir aux laboratoires privés pour le contrôle de la qualité des produits importés en raison de l’insuffisance des laboratoires étatiques existants.

C’est là le pavé qu’a jeté dans la marre et les révélations fracassantes du secteur du commerce dont a fait part mercredi 02 mai, le Ministre du Commerce Said Djellab lors de son passage au Conseil de la Nation qui répondait aux questions des sénateurs au sujet du projet de loi relatif à la protection du consommateur et de la répression des fraudes.

95% des produits importés non conformes aux règles commerciales

Lors de son passage hier devant les membres du Conseil de la Nation, le Ministre du Commerce a révélé que 95% des 1874 produits importés entre 2016 et le premier semestre de 2017 ne sont pas conforme aux règles commerciales. Said Djellab a révélé également que certains produits alimentaires ne sont pas conformes aux règles en vigueur.

Toutefois, le Ministre n’a pas communiqué de détail sur le nombre de produits qui ont pu échapper aux services de contrôle et qui ont certainement pu arriver jusqu’au consommateur final.

Pour remédier à cela. Said Djellab a proposé dans le texte en question complétant et modifiant la loi relative à la protection du consommateur et la répression de la fraude qu’il a présenté devant les sénateurs de placer «des garde-fous en instituant le droit au refus de toute marchandise qui ne remplit pas les conditions, et ce, dans le cadres d’un contrat de consommation conformément au droit comparé».

Le projet de loi prévoit également d’y introduire un alinéa  dans les dispositions de l’article 116 relatif aux services après-vente, et ce pour définir les modalités de l’opération et l’institution du droit de refus pour tout produit conformément aux normes internationales en la matière.Le projet de loi selon le Ministre a proposé également des mesures conservatoires contre des produits suspects contre lesquels les agents de l’administration du Commerce pourront intervenir «dans tous les domaine.

Recours aux laboratoires privés pour le contrôle des produits importés

L’autre annonce faite hier par le Ministre du Commerce au Sénat, c’est le recours du Gouvernement aux laboratoires privés pour le contrôle de la qualité des marchandises.

Car, selon lui, les 36 laboratoires étatiques existants ne suffisent pas pour couvrir les besoins en la matière. Il s’agit essentiellement du contrôle de la qualité du produit, de sa provenance et de sa composition. A ce propos, Le Ministre a précisé que, les laboratoires privés sur lesquels s’appuieront les directions du commerce doivent être impérativement accrédités par ALGERAC.

Cependant, une question se pose : comment le Gouvernement par le biais de son département du commerce faisait-il auparavant pour s’assurer de la qualité des produits importés, du moment que le Ministre vient d’avouer que pour les laboratoires existants ne sont pas suffisant pour garantir la qualité et l’origine des produits importés et mis sur le marché national ? Le Ministre vient de reconnaître également que même des produits alimentaires à l’origine douteuse, et avariée quelques fois, ont pu même être dédouanés.

300 millions de dollars d’importations de produits de maquillage

Selon le Ministre du Commerce, le Gouvernement importe pour 300 millions d’euro de produits de maquillages, alors que le pays est en pleine crise financière en raison de la chute du prix du baril, faisant que les ressources financières de l’Algérie se faisaient de plus en plus rares.

Des importations tous azimuts qui démontre l’anarchie qui règnent au niveau du commerce extérieur de l’Algérie. Il faut dire qu’aucune priorité n’est donnée. Et l’interdiction de l’importation des 850 produits a été faite à la va vite, faisant que le Gouvernement a inclus des produits qui ne devaient pas l’être et autorisé d’autres qui devaient figurer dans cette liste de produits interdits à l’importations.

Cependant, par les nouvelles mesures que propose le Ministre du Commerce dans ce projet de loi, qui sont du moins plus restrictives, doit-on comprendre que l’Etat par le biais du département de Said Djellab, est en train de mettre fin à cette anarchie et à l’influence de la mafia de l’import-import qui font entrer des marchandises de tout genre sans même être contrôlées ? Sachant que le projet de loi propose aussi des mesures conservatoires contre des produits suspects contre lesquels les agents de l’administration du Commerce pourront intervenir dans tous les domaines.

Aussi, ce projet de loi va-t-il être voté, sachant l’influence qu’ont les lobbies lorsqu’il s’agit de toucher à leurs intérêts économiques ?

Articles associés

Fil d'actualité

Articles de la semaine