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Forum d’affaires Algéro-espagnol : Ouyahia relève le manque d’investissement espagnol en Algérie

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« Les relations politiques, la coopération et les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Espagne nous offrent de grands motifs de satisfaction, ce qui n’est malheureusement pas encore le cas en ce qui concerne les investissements. Certes, nous avons enregistré la venue de plus de 500 entreprises espagnoles depuis 2000, mais elles étaient là pour un bon nombre dans le cadre de contrats de réalisation, et une fois achevés, beaucoup de ces entreprises sont parties. Pourtant l’Algérie c’est un marché de plus de 40 millions de consommateurs c’est un pays en construction qui réalise une croissance de plus de 3% hors hydrocarbures », a déclaré ce mardi le premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de son discours de clôture du forum d’affaires algéro-espagnol qui s’est tenu au Centre International de Conférences (CIC) d’Alger.

A ce propos, le premier ministre a indiqué que « ce forum d’affaires algéro-espagnol retient hautement l’attention de nos deux pays, car nos deux peuples entretiennent des liens amicaux séculaires et sans contentieux que le président et sa Majesté le roi d’Espagne ont codifié dans le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération signé en 2002. Nos deux gouvernements travaillent ensemble à mettre en place le cadre approprié pour cette relation exemplaire que nous voulons construire », ajoutant « nos rencontres de haut niveau successives ainsi que les différentes commissions sectorielles que nos partageons, nous ont permis de conclure plus de 50 accords dans différents domaines que nous venons d’enrichir aujourd’hui de 8 autres accords. Nos échanges commerciaux sont substantiels aussi malgré le recul de leur volume, l’Espagne étant le 5ème fournisseur et le 3ème  client de l’Algérie ».

Vantant les qualités de l’Algérie, Ahmed Ouyahia, a rappelé que « c’est un pays riche d’une jeunesse formée, constituant une force de travail de qualité. C’est un pays dont le niveau de salaire tout comme le coût de l’énergie et les encouragements fiscaux à l’investissement sont autant de facteurs attractifs », poursuivant « à tout ce là, s’ajoute pour les opérateurs espagnols, les avantages de la proximité géographique, ainsi que l’existence de nombreuses liaisons maritimes et aériennes. Certes, notre environnement des affaires n’est pas parfait, nous travaillons avec acharnement au niveau du gouvernement à l’améliorer ».

En réponse aux critiques sur le climat des affaires, le premier ministre a souligné que « si certains de nos amis partenaires de qualité s’attardent souvent sur les lacunes de l’environnement des affaires, sur la règle du 51/49, d’importantes vagues d’investisseurs venus d’autres continents sont en train de s’installer en Algérie et de prendre un peu d’espace », ajoutant « lorsque l’Algérie parle de l’Union européenne, ses premiers partenaires en Europe sont ceux de la rive nord de la Méditerranée ».

Toutefois, Ahmed Ouyahia reconnait que « l’Algérie traverse une période difficile financièrement, du fait de la chute des prix  des hydrocarbures et de leur impact sur la balance des paiements ». A cet égard, il a indiqué que « pour préserver la dynamique de la croissance économique, cela nous a amené à prendre des mesures exceptionnelles, des mesures de sauvegarde en matière de commerce extérieur », en précisant que « ce sont des mesures transitoires que nous espérons pouvoir lever dans un délai maximal de 3 années qui nous auront permis de revenir à une situation normale en matière de déficit budgétaire, du déficit de la balance des paiements et de la balance commerciale ».

Le premier ministre a voulu répondre aux inquiétudes exprimées par les Espagnols quant aux interdictions d’importations, en indiquant «  nous savons que ces mesures transitoires pèsent sur nos relations commerciales. Nous espérons notre compréhension dans le cadre de la solidarité entre voisins », ajoutant « ces mesures de sauvegarde commerciale constituent de nouvelles incitations à investir en Algérie, où les opportunités sont multiples, alors que le savoir-faire des entreprises espagnoles est aussi varié et de qualité, y compris dans des domaines inexplorés encore entre nos deux pays, tels que le management des infrastructures de tourisme et le développement des énergies solaires ».

Toujours dans sa volonté de rassurer les partenaires espagnols, Ahmed Ouyahia a souligné que « les entreprises espagnoles pourront compenser le manque à gagner commercial avec l’Algérie, par les dividendes que rapatrieront celles d’ente elles qui accepteront de s’engager davantage en Algérie, dans le même temps, l’Algérie pourrait ainsi conforter sa dynamique de croissance et de diversification de son économie avec  les entreprises espagnoles ».

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