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Véhicules « Made In Bladi », le spectre des invendus plane sur les usines

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La campagne de boycott de l’achat de véhicules montés en Algérie, s’accentue sur les réseaux sociaux, et s’accroche à son principe de départ ; ne pas acheter des voitures montées en Algérie, dont le prix dépasse de loin celles fabriquées dans les pays d’origine.

Une colère qui se confirme, selon le sondage hebdomadaire d’Algérie-Eco sur la question, et sur 1200 votants, il en ressort que 92% sont pour boycotter l’achat de ces voitures, désormais on ne peut plus faire avaler n’importe quoi aux algériens.

Ceci étant,  après la publication de la liste des prix sortie d’usine, il était plus clair que les marges bénéficiaires appliquées par les concessionnaires, tournaient autour de 1 million de dinars sur le véhicule, c’est dire à quel point l’impunité et la voracité des ces operateurs, avaient pris le dessus sur la régulation et le bon sens. D’autant plus que les comparaisons de prix ont été très faciles à faire.

Or, devant la ténacité des citoyens, et surtout devant la menace de voir leurs parcs se gonfler de vehicules invendus, les concessionnaires, ont réagi en appliquant des baisses, conséquentes et soudaines. Ces dernières oscillent entre 200 000 Da et 500 000Da de rabais.

Pour les observateurs, il est indéniable que si du jour au lendemain, ces opérateurs ont pu baisser leurs prix aussi facilement, c’est que cela n’impacte pas le prix de revient des véhicules, sinon ils vendraient à perte, mais cela s’apparente plutôt à un effort consenti sur leurs marge bénéficiaires. Autrement dit, ils auraient pu sortir des véhicules moins chers des le départ.

Une réaction que les citoyens, qualifient d’inconséquente, vu que les prix des voitures demeurent hors de portée, et restent déterminés à poursuivre cette campagne de boycott. Pour la simple raison, que l’incompréhension est grande, et ne pourrait être dissipée par des baisses prix, aussi inexplicables, que louches. Les citoyens et les experts, ne conçoivent pas, que des operateurs qui bénéficient de tous les avantages fiscaux, bancaires, et administratifs, pour réaliser des unités de montage de véhicules sur le sol algérien, pour finalement, proposer des véhicules horriblement chers. Dans ce cas, à quoi ont servi toutes ces facilitations d’investissements ?

Les réponses, sont presque unanimes, autant sur les réseaux sociaux, que sur les medias lourds. Cette situation ne profite qu’aux concessionnaires, qui saisissent cette occasion, pour définitivement sceller leurs fortunes. La vox- populi parle de mafia de l’automobile, d’injustice envers le citoyen algérien, et  d’absence totale de contrôle de l’Etat.

Cependant, ces derniers n’ont qu’ à brandir le cahier des charges, pour se blanchir de cette accusation.  Et ils n’ont pas tort, puisque ce dernier a été confectionné, justement pour leurs permettre d’y être conforme, et continuer à pratiquer ce commerce ignoble, qui vident les caisses de l’Etat, et réduit à néant le pouvoir d’achat des citoyens.

En dépit de toutes les promesses de révision de ce document, pour y instaurer un taux d’intégration de départ, synonyme de transparence et de réelle volonté de créer un marché de l’automobile. Il semblerait que les barons de l’importation déguisée, ont les reins solides, et continuent d’imposer leur loi.

Par ailleurs, et devant la volonté tenace des consommateurs à se passer d’un produit « made in Bladi », mais plus cher que les produits importés, la situation se complique pour tout le monde. Du fait, que ces operateurs, ont, de surcroit,  bâti leur empire en consommant des crédits bancaires, destinés à relancer l’économie nationale. Or, avec cette menace grandissante d’invendus, se sont les remboursements des banques qui risquent d’être compromis.

Résultats des courses, à l’heure ou l’Algérie fut contrainte de recourir à la planche à billets, pour renflouer les caisses des banques, et relancer l’investissement,  le montage automobile l’un des secteurs qui auraient pu, engrangé d’énormes plus values, lancer des milliers de PME en sous-traitance, et assurer de l’emploi à des milliers d’algériens, est réduit à une hémorragie que personne ne semble pouvoir arrêter

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