AccueilBanques-FinancesLe financement alternatif par le marché pour mobiliser l’épargne

Le financement alternatif par le marché pour mobiliser l’épargne

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« Les thèmes choisis pour ce colloque correspondent aux exigences du moment  dans une conjoncture financière qui ne demande de faire preuve d’innovation à travers la promotion de modes de financement alternatifs de financement, en particule au niveau des instruments financiers de capitaux.  Le modèle de croissance économique adopté par le gouvernement inscrit le développement du marché des capitaux comme l’un des principaux axes de réforme dans le cadre de l’évolution rapide de l’investissement privé »,  a déclaré le ministre des Finances, M. Abderrahmane Raouya, lors du 3è Colloque du Conseil Scientifique de la COSOB, placé sous le thème « les modes de financement alternatifs par le marché », qui s’est tenu ce mercredi à l’hôtel El Aurassi.

M. Raouya a précisé « à cet égard, il faut souligner que le plan d’action du gouvernement en cours d’adoption préconise, au titre de la modernisation de la gouvernance financière, un processus de réforme à plusieurs dimensions au niveau du système bancaire qui concernera le renforcement et la diversification des produits bancaires adaptés aux besoins de la clientèle comme le leasing et les produits dits de la finance islamique ».

Il a également souligné que « le développement du marché des capitaux et de la bourse va offrir une alternative au financement des investissements et aux augmentations de capital. Le gouvernement s’est engagé à mettre en place des mesures qui portent sur l’encouragement de l’épargne, en diversifiant l’offre de produits financiers et en encourageant des rémunérations attractives », poursuivant  «  l’ouverture du capital de certaines entreprises publiques par le biais de la bourse pour mobiliser l’épargne et assouplir l’accès des PME au marché ».

Il a indiqué que « mobiliser l’épargne hors circuit bancaire peut également offrir aux épargnants des produits qui répondent à leurs exigences en termes de sécurité. A ce titre, nous encourageons le développement des Sukuk ».

En marge de ce 3è Colloque de la COSOB, une convention a été signée entre l’autorité de régulation et l’université d’Alger 3 pour la création d’un master de deux ans sur les marchés des capitaux, « rien ne peut se faire sans le capital humain. On accorde une grande importance à la formation  et un pont a été faire pour qu’un master diplômant sur le marché des capitaux soit créé », a déclaré M. Abdelhakim Berrah, Président de la COSOB.

Ce colloque a été marqué par l’intervention de Mme Valentine Baudouin,  avocate et spécialiste de la finance islamique, a rappelé que « la finance islamique est une une finance commerciale basée sur des contrats commerciaux. C’est  aussi réintégrer l’argent  dans un circuit économique, précisant « ces contrats sont des contrats de banques, de location, de mandat, qui permettent à différents acteurs économique d’inscrire leur relation dans le commerce ». Et d’ajouter «  elle s’écrit engament dans des investissements de long termes ».

De son côté, M. Nasser Hideur, Directeur Général d’Al Salam Bank Algeria, a indiqué que « les institutions de la finance islamique doivent se doter d’un système de supervision shariatique, en s’assurant de la conformité des opérations bancaires aux principes de la Sharia. La finance islamique de marché se matérialise par des Sukuk qui sont des titres de droit de propriété sur des actifs tangibles ».

Pour sa part, M. Ali Bouhrami, Président du Conseil Scientifique de la COSOB, a insisté sur les incertitudes qui entourent l’économie mondiale et nationale axées essentiellement sur les prix du pétrole, citant « la hausse du dollar et stratégie chinoise qui veut imposer sa monnaie sur les transactions à termes ».

Il est revenu sur l’informel dans l’économie nationale, « la part de la monnaie fiduciaire dans la masse monétaire était en 2016 de 32,3% et en 2015 à 29% entre 2015 et 2016, on a observé des opérations qui incitaient les gens à déposer leur argent dans les banques en payant un taux de 7% et une amnistie fiscale, ce qui a augmenter la part de la monnaie fiduciaire ».

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