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A cause des tensions entre l’Algérie et le Maroc, les échanges commerciaux des deux pays transitent par le port de Marseille

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«Les tensions entre le Maroc et l’Algérie profitent à Marseille, car, les importateurs et exportateurs des deux pays ne pouvant échanger leurs marchandises directement, ils contournent le problème, en passant par la cité phocéenne». C’est ce qu’a révélé le site Géopolis.

La même source a rappelé que «la frontière terrestre entre le Maroc et l’Algérie est fermée depuis 1994 suite à l’attentat de l’hôtel Asni de Marrakech, le 24 août de la même année. Malgré cette fermeture, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont poursuivis plus ou moins formellement».

«Selon les chiffres de l’Office des changes marocain, le Maroc était, en 2013, le 11ème client de l’Algérie et exportait jusqu’à 250 millions de dollars de marchandises vers son voisin (fils et câbles électriques, produits alimentaires et phosphates)». «De son côté, l’Algérie avait exporté vers le Maroc pour 1,07 milliard de dollars dont 95% d’hydrocarbures», révèle le site d’information.

Géopolis a souligné que «depuis 2016, les tensions diplomatiques entre les deux pays sont montées d’un cran. Il est devenu plus difficile d’échanger légalement ou illégalement car de hautes clôtures ont été installées le long de la frontière».

Toutefois, «les échanges commerciaux ne se sont pas totalement stoppés. Beaucoup de produits transitent par un autre port de la Méditerranée, ce qui a pour avantage de masquer l’origine des produits», a noté le site.

La même source a fait savoir que «si 60 kilomètres à peine séparent la ville marocaine d’Oujda à la ville algérienne de Tlemçen, les produits échangés entre les deux villes doivent, eux, faire un voyage de plus de 2 000 km pour atteindre leur destination» a-t-on expliqué, en précisant que «le fait de passer par Marseille se fait sentir sur les prix et revient à un coût plus élevé pour les consommateurs du sud de la Méditerranée».

L’économiste Wadia Ait Hamza cité par le site Géopolis recommande qu’«au lieu d’importer d’Europe nombre de produits ou de se concurrencer, les pays du Maghreb devraient collaborer entre eux, surtout que leurs économies sont assez complémentaires : riches en ressources pétrolière et gazière pour l’Algérie, fort secteurs agricole et industriel pour le Maroc».

Par ailleurs, selon un rapport de la Banque Mondiale a rappelé, la même source, «l’intégration économique du Maghreb aurait pu augmenter le PIB par habitant de 34% pour l’Algérie, 27% pour le Maroc et 24% pour la Tunisie, entre 2005 et 2015».

 

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