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Ouyahia et la phobie de l’endettement extérieur

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Il n’y aura pas d’endettement extérieur sous le gouvernement Ouyahia. L’actuel premier ministre a toujours soutenu cette orientation et maintient sa position. Son argument principal se résume à maintenir la souveraineté financière du pays, et éviter les scenarii des années 80 et 90 durant lesquels l’Algérie subissait les conditions d’un programme de réajustement structurel dicté par le FMI

Or, trouver des solutions pour redresser la situation financière du pays,  relancer l’appareil industriel, réduire les importations et prioriser les exportations hors hydrocarbures, est loin d’être une sinécure vu la difficile conjoncture actuelle.

C’est précisément ce qui amène les observateurs de la scène économique, à penser que l’élaboration de la loi de finances 2018 sera des plus restrictives en  matière de taxes, et une hausse plus importante des prix des produits. Et ce, dans l’optique de favoriser une loi de finances, essentiellement orientée vers la rationalisation des dépenses,  et le maintien de l’équilibre budgétaire, autrement dit le moment de « serrer la ceinture » est réellement arrivé, pas de solution de facilité sous le gouvernement Ouyahia.

Ce qui explique en partie le report de la prochaine tripartite, car vu la complexité de la situation, et « l’allergie » du premier ministre à l’endettement extérieur, il va sans dire que le temps de préparation et de réflexion à des solutions, doit être plus important.

Par ailleurs, pour certain experts, vu la solvabilité de l’Algérie, acquise suite au règlement de sa  dette  par anticipation,  le recours à l’endettement extérieur est plus qu’indiqué  «l’endettement extérieur doit se faire en respectant  trois conditions, la première, comme nous l’avons évoqué, il faut que le stock  de la dette extérieur existant soit faible. Ensuite, il faut négocier cet endettement dans les meilleures conditions, dans ce sens, l’endettement auprès d’institutions latérales est meilleur que celui du marché. Il faut savoir que plus l’état de l’économie et des entreprises, est fragile, plus les conditions d’endettement sont défavorables » a explique Abderrahmane Benkhlafa, expert indépendant, dans un entretien accordé à Algérie-Eco.

Interrogé également sur la question, le représentant permanant de la banque africaine de développement(BAD), M. Traoré a considéré que l’endettement extérieur doit être réfléchi et orienté vers le financement de projets structurants et rentables à court et moyen terme.

Toutefois, ce qui est certain, c’est que le premier ministre se retrouve dans une impitoyable course contre la montre. Du fait que dés la rentrée sociale, les ministères et départements de l’Etat exprimeront leurs besoins de gestion. Dans ce sens, déterminer les dispositions de la loi de finances sera la plus grande épreuve pour Ouyahia, dans le sens ou son plus grand ennemi pour l’heure est indéniablement, le temps.

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