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Omra et Hadj plus chers cette année

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« Le nombre d’algériens qui ont accompli l’OMRA pendant les deux premières semaines de ce mois de Ramadan est de 55000, un nombre qui est en baisse par rapport à il y a trois ans, où on a enregistré 100 000 citoyens algériens qui se sont rendus aux lieux saints de la Mecque durant la même période», a estimé M. Lyes Senouci, Vice-président du Syndicat National des Agences de Voyages (SNAV), invité hier du forum économie d’El Moudjahid.

Précisant que cette baisse du nombre de pèlerins est due principalement « à la conjoncture économique du pays, et également pour la priorité donnée par les citoyens à d’autres projets tels que le logement AADL, ce qui les a poussé à sacrifier l’OMRA pour beaucoup », ajoutant que «ce qui a impacté sur les chiffres d’affaires des agences de voyages qui se sont vus à la baisse».

Concernant le nombre de Hadjis qui se rendront en Arabie Saoudite, M. Senouci a annoncé le nombre de 36000, soit dix milles de plus que l’année précédente où il est enregistré le nombre de 28500 Hadjis.

M. Senouci a fait savoir que « l’Algérien va payer l’OMRA et le Hadj cette année plus cher que l’année précédente, en plus des 500 000 DA versées aux Trésors public, les pèlerins qui ont fait appel à une agence de voyage pour l’organisation de leur pèlerinage, il leur sera demandé un plus allant de 50000 à 200 000 DA», ajoutant aussi les problèmes liés à « la dévaluation du Dinar, la flambée de la devise et le vide dans les hôtels saoudiens qui aura un impact sur les prix des chambres qui seront en hausse».

Le cahier des charges fustigé

Par ailleurs, M. Senouci a considéré le pèlerinage comme un phénomène social tout en estimant qu’«il n’y a pas malheureusement pas de stratégie sérieuse pour développer ce créneau du tourisme », estimant que « nous n’avons pas encore atteint la qualité de gestion du pèlerinage en Algérie », selon lui, cela est dû à « l’inexistence d’une volonté réelle par la tutelle et par les hauts responsables de l’Etat ».

En outre, ajoute-t-il  «le ministère du tourisme et l’office national du Hadj et de l’OMRA, nous sorte à la dernière minutes un cahier des charges à la rédaction duquel nous n’avons pas participé et qui n’est pas associé aux agences de voyages qui ont un capital expérience non négligeable», enchaînant « un cahier des charges doit se faire en connaissance des réalités du terrain», déplorant le fait qu’ «on privilégie le nombre à la qualité».

Il a expliqué également que « les  agences de voyages algériennes doivent payer 200 000 Riyal Saoudiens,  l’équivalent de 1 milliards de centimes algériens, comme caution et versés en devise dans les banques saoudiennes pour avoir accès aux visas», ajoutant que « nous avons à maintes reprises solliciter les autorités concernées, pour nous permettre de verser cet argent ici dans une banque en Algérie, ainsi cet argent restera ici en Algérie, et la banque algérienne prendra ensuite le reste de la procédure ».

Il a en outre indiqué que l’Office National du Hadj et de l’OMRA oblige chaque agence de voyages de payer 2500 DA pour chaque pèlerin, ce qui est l’équivalent de 100 milliards de centimes annuels, et nous ne comprenons pas où cet argent passe où à quoi sert-il vraiment ».

Toutefois, M. Senouci, a déploré la baisse du nombre des agences de voyages accréditées pour encadrer le pèlerinage qui est passé de 62 agences en 2016 à 38 cette année », se demandant pourquoi « les autorités ont observé l’amélioration de l’encadrement par les agences algériennes du pèlerinage, ce qui devrait normalement encourager et augmenter le nombre de ces agences qui est revu à la baisse ?».

S’agissant du nombre des agences de voyages activant en Algérie, l’orateur a fait savoir qu’ « il y a 2000 agences de voyages sur le territoire national, et 250 font l’OMRA soit 10% ».

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