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Vitrine d’un pays en chantier : Le salon batimatec a atteint, cette année encore ses objectifs

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Le 20e Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec) a pris fin jeudi dernier. Il a enregistré cette année encore une forte participation (1171 exposants), occupé tous les espaces d’exposition disponibles et drainé un nombre considérable de visiteurs. C’est, rappelons le, le ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville, monsieur Abdelmadjid Tebboune, qui l’avait inauguré en compagnie d’une forte délégation de  diplomates représentants les 23 pays qui y avaient pris part.

Le fait sans doute le plus marquant cette année a été la forte présence de sociétés privées algériennes (plus de 600) qui activent dans pratiquement toutes les filières du BTPH. Elles ont, de l’avis de nombreux visiteurs, mis en évidence des produits et des équipements de production de très bonnes qualités. Les partenariats qu’elles avaient contractés avec des firmes étrangères de renom semblent avoir donné leurs fruits. Ce le cas de la dalle de sol, de la peinture, des équipements sanitaires, des portes et fenêtres isolantes, de l’outillage, du coffrage métallique et des échafaudages de chantier.

L’innovation est déjà largement perceptible à travers les produits exposés dans divers stands, mais les dirigeants de Bâtimatec expo, ont tenu à dynamiser encore davantage cette heureuse tendance en organisant des conférences sur les thématiques de l’éco construction, du développement durable, de la formation aux nouveaux métiers du bâtiment, l’emploi des matériaux de construction locaux autour desquelles peuvent s’articuler les changements souhaités.

Un concours a même été institué à cet effet à l’initiative des dirigeants du Batimatec et les lauréats du premier examen (CNERIB, GRANITEX, Groupe HASNAOUI et JUWO-PORONTON ALGERIE) ont eu droit au trophée portant désormais le nom de Sadok Stiti, en hommage au défunt fondateur de Batimatec Expo qui nous a quittés à jamais, le 24 avril dernier. La plupart des sociétés étrangères présentes à ce 20é salon ont du reste parfaitement intégré ce souci d’innovation qui rapporte gros, en proposant chacune dans son domaine toute une panoplie de produits et équipements nouveaux auxquels se sont intéressés de près les professionnels algériens.

L’autre fait marquant de ce salon est la présence de nombreux promoteurs immobiliers privés appelés à prendre en main cette activité longtemps dévolue aux seuls promoteurs étatiques (OPGI, EPLF, ENPI etc.). Les progrès de la promotion immobilière privée sont déjà largement perceptibles à travers la qualité architecturale et la variété des logements proposés à la vente. Seule ombre au tableau l’excessive cherté des logements que les promoteurs ne désespèrent pas d’amoindrir en maîtrisant du mieux possible les coûts et les délais de construction.

Les journées d’étude à l’occasion desquelles furent abordées d’importantes thématiques comme l’innovation en matière de matériaux de construction et de modèles constructifs, l’éco construction, l’emploi judicieux des matériaux de construction à base de terre, la formation aux techniques et technologies nouvelles de la construction seront, à n’en pas douter, d’un précieux apport pour les professionnels algériens de la construction qui ont besoin de ce type d’enseignements pour accroître les performances productives et la qualité des construction.

Les journées d’études qui se sont déroulées, comme chaque année, en marge du salon, se sont achevées par la remise des trophées aux lauréats du concours d’architecture « La charrette d’Or » qu’organise pour la 7é année consécutive la revue « Vie des Villes ». Le wali d’Alger, Abdelkader Zoukh a honoré par présence cette cérémonie de remise des prix, remportés par Hani Marakchi (Charrette d’Or) suivis de Louiza Lachheb (Charrette d’argent) Guenfoudi Fares (Charrette de Bronze) et Siari Sarah qui s’est contentée d’un prix d’encouragement.

Le travail a porté sur le traitement urbanistique et architectural du quartier spontané du lieu dit « Bateau Cassé »(Bordj El Kiffan. Un projet qui intéresse beaucoup le wali d’Alger qui a demandé aux lauréats d’aller plus loin en proposant rapidement l’alternative qui lui  permettra de passer le plus vite possible à l’action.

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