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Transports en commun : Plaidoyer pour des projets à financement multiple

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« Promouvoir et défendre les intérêts du transport public et de la mobilité durable auprès des institutions internationales et des gouvernements, par la prise en charge de position officielle sur des sujets stratégiques ; développer la connaissance en matière de transport et favoriser sa diffusion, notamment via des études techniques et de la formation ; et offrir une plateforme d’échanges et de mise en relation pour permettre aux membres de faire fructifier leurs affaires, par l’organisation d’expositions et de conférences tout au long de l’année. ».

Ce sont là les principales recommandations du séminaire international « Transports en commun en site propre », qui s’est tenu les 24 et 25 octobre à l’hôtel Hilton, sous l’égide du ministère des Transports et des Travaux publics et organisé par l’Entreprise Métro d’Alger et l’Union internationale des Transports publics (Uitp) du Moyen-Orient et d’Afrique (MENA).

Mohamed Mezghani, secrétaire général adjoint de l’Uitp, a déclaré, que les dites-recommandations, « sont également les missions de l’Uitp. ».

Une même vision pour un même problème 

L’enjeu est d’unifier la vision en matière des Transports, tout en prenant en considération les spécificités régionales. Pour cela, le statut de l’Uitp, « La seule association mondiale multimodale », selon Mezaghni, sera mis à profit pour que l’essor attendu soit conforme aux décisions politiques. Et à moindre coût, car la conjoncture économique de beaucoup d’Etats ne permet plus d’investissements lourds.

Dans ce contexte, le développement technologique atteint par quelques pays-membre sera l’appui de choix. Alstom en sera le modèle indiqué. Il a présenté un nouveau système de métro aérien, expérimenté avec succès à Dubai. Intitulé Axonis, il permettra une meilleure gestion du stress urbain provoqué par la circulation. Selon Henri Busseri, directeur général d’Alstom Algérie. «Actuellement, nous construisons 3 lignes de métro à Riad, en Arabie-Saoudite. La majeure partie de ce système est intégrée dans la nouvelle ligne de métro de Dubaï (Dubaï 2020), réalisée en consortium avec des partenaires turques, depuis fin septembre. Le principal avantage pour Alger : délai de construction réduit par rapport à un métro souterrain, facile à implanter le long de la rocade sud malgré les pentes importantes. ».

Pour sa part, Youssef Draiss, vice président UITP Nord-Afrique et DG Casablanca Transports en Site aménagé, a révélé que  « Pour la première fois, l’Algérie abrite un événement de l’Uitp. Une année en Afrique, celle d’après dans un pays du Moyen-Orient, c’est dans cette logique tournante que s’articulera notre Plan d’action ». Enfin, il tiendra à rassurer, « globalement les pays maghrébins ont des problèmes similaires en matière de transport public».

Quel mode adopter ?

Les participants auront aussi à répondre à cette question : quel mode choisir pour le transport en commun en site propre (TCSP) ? Le métro ? Le tramway ? Le bus rapide transport (BRT)/bus à haut niveau de service (BHNS) ? Le téléphérique urbain ? Cette fois-ci, c’est l’Algérie qui a offert la solution : aucune, en vérité. Car, selon Mezaghni, « Il n’y a pas de solution unique mais une combinaison susceptible d’avoir des avantages de chaque mode. La complémentarité au lieu de la combinaison. Il faut, dans ce cas d’espèce, prendre en compte le contexte topographique, la structure de la ville, l’historique local, les capacités financières ».

Financement multiple

Restera le financement. Mezaghni recommande le recours à plusieurs variantes. L’une d’elles est la contribution des bénéficiaires, dont les employeurs, « par la prise en charge des frais de transport de leurs employés ou par le versement transport ». Et d’ajouter, « Les promoteurs immobiliers et fonciers, les commerçants et autres activités rentabilisées depuis que le transport desservent leurs espaces, devront également mettre la main à la poche». Enfin, « les causeurs de nuisance, tels les automobilistes qui occupent la voirie. En général, une politique tarifaire commerciale à même de renflouer les caisses de l’Etat, sans remettre en cause les obligations sociales liées au transport ».

A souligner que le séminaire a vu la participation, outre des pays du Maghreb, du Sénégal, Dubai (ou l’Union dispose d’un Centre d’excellence qui développe recherche et expertise) et de l’Arabie-Saoudite, représentés par des membres de l’Union mais aussi par des opérateurs économiques, publics et privés, impliqués dans les Transports (ferroviaire, urbain, suburbain, fluviale….).

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