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Abdelhak Lamiri, économiste à Algérie-Eco : « Le budget proposé dans la LF 2017 est dans la logique de la continuité »

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Algérie-Eco : Le projet de loi de finances 2017, approuvé mardi dernier par le Conseil des ministres, marque l’amorce de la « Trajectoire budgétaire 2017-2019 » laquelle vise la rationalisation des dépenses publiques et l’optimisation des ressources ordinaires dans le cadre du nouveau modèle de croissance économique. En quelques mots que pensez-vous de ce projet de loi?

Mr Abdelhak Lamiri : Le budget proposé est dans la logique de la continuité. La stratégie consiste à essayer de réduire les dépenses en attendant une des deux choses: une reprise des cours pétroliers ou une amélioration des performances économiques. La première ne dépend pas de nous. La seconde exige des politiques économiques plus solides. Alors la seule issue qui nous reste serait d’améliorer grandement nos performances économiques et managériales. Mais ce n’est pas facile et les choses semblent ne pas aller aussi rapidement que les décideurs le souhaitent. Il faut vraiment accélérer la diversification.

Mais la nouveauté pour l’exercice 2017 est que la fiscalité pétrolière budgétisée sera presque la même que celle recouvrée: après des lois de finances basées sur un prix de baril de référence de 37 dollars depuis 2008, le  projet de loi de finances 2017 a été élaboré sur la base d’un prix de référence de 50 dollars le baril. Qu’en pensez?

50 dollar est la moyenne des prévisions des experts. Le Gouvernement a voulu n’être ni trop optimiste ni trop pessimiste. Avec l’accord d’Alger il y aurait de fortes chances que ce niveau des prix soit un peu dépassé. Pour 2017 on n’aura beaucoup de chances que les prix fluctueront entre 50 et 60 $. Mais la prévision des prix pétroliers n’a jamais été une science exacte.

Le Fonds monétaire international (FMI) table sur un rétrécissement du déficit du solde global du budget de l’Algérie, au fil des cinq prochaines années, selon des projections incluses dans son rapport Moniteur des finances publiques. Qu’en pensez-vous?

Le déficit budgétaire va en se réduisant car les dépenses d’équipement se réduisent sensiblement. Nos capacités d’absorption ne sont pas énormes. Nous avons exagéré dans les dépenses dans ce poste budgétaire par le passé. C’est sa diminution qui ira réduire le déficit budgétaire.

Le Fond monétaire international (FMI) a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour l’Algérie en 2016 à 3,6% contre 3,4% anticipé en avril dernier. Pourquoi à votre avis?

La différence n’est pas énorme. Une révision de 0,2% est quelque peu banale. La différence proviendrait d’un redressement des cours des hydrocarbures ou une meilleure année agricole. Il n’y a pas une réévaluation substantielle des prévisions.

Entretien réalisé par Imène A.

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