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Débats du FCE : La bureaucratie demeure le plus grand frein à l’investissement

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 401 zones d’activités sont à l’arrêt à cause de problème de viabilisation, 4 wilayas de l’Ouest n’ont jamais vu l’ombre d’un investissement, 81% d’investisseurs bénéficiaires d’assiettes foncières, attendent leurs titres de concession et la fin de leur calvaire. Des demandes d’autorisations à la pelle, qui mettent des mois à être délivrées finissent par décourager le plus téméraire des chefs d’entreprises.

La réalité économique nationale est un imbroglio sans fin et l’administration, par excès de zèle, suspicion, frilosité et chevauchement de prérogatives ou carrément de l’incompétence ; demeure encore réticente.

Toutes ces préoccupations ont été au centre de la 10ème édition des débats du FCE qui s’est tenue ce  mardi  à l’Hôtel Aurassi. Le Directeur des ressources et de la solidarité financière locale au Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, Mr Azzedine KIRI ainsi que le sous-directeur au même département  Mr Amar Assam étaient présents pour apporter le point de vue officielle sur le  rôle des collectivités locales en matière de développement économique ainsi que  la mise en place d’un environnement d’affaires favorable à la création de la croissance à partir des potentialités locales.

Les dossiers ayant trait au foncier, la fiscalité ordinaire, l’aménagement du territoire et surtout la bureaucratie ont été pointés du doigt lors des interventions. Il faut dire que lors des débats, on a eu de cesse de remettre en cause les atermoiements bureaucratique notamment dans la délivrance des autorisations pour la réalisation d’un projet qui trainent en longueur et qui au bout du compte dissuadent les investisseurs.

Invité à prendre la parole, Mr Kiri  a indiqué d’emblée que « le développement local a bénéficié particulièrement depuis le lancement du premier programme quinquennal en 1999 d’un intérêt particulier des pouvoirs publics centraux dans le cadre de la mise en ouvre de la stratégie nationale de développement, des sommes colossales ont été investis sur le budget de l’Etat, toutefois, la conception du développement local s’est traduite par des résultats sans rapport avec les efforts financiers de l’Etat car les équipements programmés et réalisés n’ont privilégié que la fonction sociale , occultant de ce fait la fonction économique ».

Il a reconnu « l’inexistence d’une carte d’investissement et de recensement du patrimoine des communes », en soutenant  que « le patrimoine est sous-exploité ou n’est pas valorisé ».Il a expliqué que « le changement de cap exige plus de rationalisation et de rigueur ».

C’est ainsi qu’il a expliqué que « la réunion qui a regroupé le gouvernement et les walis le 29 aout 2015 était axée  essentiellement sur la nécessité d’asseoir une nouvelle vision pour  la relance des investissements au service du développement économique national. Celle-ci compte conférer un rôle prépondérant aux collectivités locales territoriales. Il s’agit de considérer les territoires comme véritables leviers de croissance ». Le relayant, Mr Amar Assam, s’agissant des terrains d’assiettes pour accueillir les projets d’investissement ; il dira que « le permis de construire, ne met plus deux mois à être délivré mais ce délai a été réduit à 20 jours ».

M. Abdessemed Salah Eddine, vice-président du FCE  a mis en exergue « la bureaucratie qui freine l’investissement et décourage les opérateurs économiques ». Il dira à ce propos que « l’Algérie est le pays où on demande le plus grand nombre d’autorisations et chacune d’elle peut prendre des mois pour être délivrée ».

Plaidant son allégement, Il a alerté sur «  le temps économique qui est précieux » En ajoutant que « le foncier est également un grand problème auquel il faut y remédier » en soulevant la question  de la TAP, (taxe sur l’activité professionnelle) qui a selon l’orateur « forcé certaines entrepreneurs à basculer vers l’informel ».

Ce  à quoi Mr Kiri a rétorqué « que la TAP, comme tout autre impôt local ne peut être allégée car c’est la principale ressource financière des communes ». Mme Nacera Haddad, vice-présidente du FCE a évoqué le problème de l’intensification du tissu/PME en mettant en évidence « la pression de 500 000 emplois/an » et  en  plaidant pour  « une réforme administrative ».

Fatma Haouari

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