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La Banque mondiale prévoit pour l’Algérie une croissance de 3,9% en 2016

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La Banque mondiale prévoit pour l’Algérie une croissance de 3,9% en 2016 et 4% en 2017. Dans son rapport sur les « Perspectives économiques mondiales » publié le 6 janvier dernier, l’’institution de Bretton Woods table sur une croissance de 2,8% en 2015. La Banque mondiale a revu légèrement à la hausse (+0,2%) ses prévisions  publiée en juin de l’année passée pour la croissance 2015.

Le rapport estime que l’atonie de la croissance dans les principaux pays émergents pèsera sur la croissance mondiale en 2016, mais l’activité économique devrait se raffermir quelque peu et la croissance atteindre 2,9 %, contre 2,4 % en 2015, soutenu par la reprise dans les pays développés.
Le ralentissement simultané des économies de la plupart des principaux pays émergents fait obstacle à la réalisation des objectifs consistant à réduire la pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée dans la mesure où ces pays ont beaucoup contribué à l’expansion mondiale au cours de la dernière décennie.

Selon le rapport, les répercussions de la faiblesse des économies émergentes entraveront la croissance des pays en développement et menacent de compromettre les progrès difficilement accomplis pour sortir les populations de la pauvreté. « Dans le monde, plus de 40 % des pauvres vivent dans des pays en développement dont la croissance s’est ralentie en 2015 », déclare Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale. « Les pays en développement doivent axer leur effort sur le renforcement de leur capacité à résister à l’affaiblissement de la conjoncture économique ainsi que sur la protection des plus vulnérables.

La mise en œuvre de réformes dans le domaine de la gouvernance et du climat des affaires peut avoir un impact positif substantiel, susceptible de compenser les effets d’un ralentissement de la croissance d’économies plus importantes ».
La croissance économique mondiale a été plus faible que prévu en 2015 — année durant laquelle l’activité économique a été freinée par la baisse des prix des produits de base, le ralentissement des échanges et des mouvements de capitaux, et des périodes de volatilité financière. À l’avenir, le raffermissement de la croissance dépendra de la persistance de la dynamique en cours dans les pays à revenu élevé, de la stabilisation des cours des produits de base et de la transition progressive de la Chine vers un modèle de croissance davantage fondé sur la consommation et les services.

Les prévisions tablent sur une croissance de 4,8 % des économies en développement en 2016, chiffre inférieur à ce qui était précédemment anticipé mais en progression par rapport au creux de l’après crise (4,3 %) enregistré durant l’année qui vient de s’achever. En 2016, la croissance devrait se ralentir davantage en Chine et la récession persister en Russie et au Brésil. En revanche, la conjoncture devrait être favorable en Asie du Sud, principalement sous l’impulsion de l’économie indienne. Le Partenariat trans-pacifique récemment négocié pourrait par ailleurs apporter un soutien opportun aux échanges commerciaux. « Les performances des pays émergents divergent profondément.

Par rapport à la situation qui prévalait il y a six mois, les risques se sont accrus, notamment en ce qui concerne l’éventualité du ralentissement plus prononcé d’une économie émergente majeure », avertit Kaushik Basu, vice-président et économiste en chef du Groupe de la Banque mondiale. « La combinaison de politiques budgétaires et des politiques des banques centrales pourrait contribuer à atténuer ces risques et à soutenir la croissance ». Bien qu’improbable, un ralentissement plus accentué que prévu de l’activité économique de grands pays émergents pourrait avoir des répercussions à l’échelle mondiale.

Les risques pesant sur les perspectives concernent également les tensions financières induites par le cycle de durcissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine et l’intensification des tensions géopolitiques. « Un raffermissement de la croissance dans les pays développés ne compensera que partiellement les risques d’une atonie persistante dans les principaux pays émergents », estime Ayhan Kose, directeur du groupe Perspectives des services Économie du développement de la Banque mondiale. « En outre, il subsiste le risque de turbulences financières durant une nouvelle phase de renchérissement des charges d’emprunt ».

Au Moyen-Orient et Afrique du Nord, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 5,1 % en 2016, contre 2,5 % l’année dernière, la suspension ou la suppression prévues des sanctions économiques à l’encontre de la République islamique d’Iran devant permettre à ce pays de jouer un rôle plus important sur les marchés mondiaux de l’énergie.
L’activité devrait également se renforcer dans d’autres pays exportateurs de pétrole, surtout dans l’hypothèse d’une stabilisation des prix du pétrole. La région est exposée à d’importants risques — escalade possible des conflits, poursuite de la baisse des cours.

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