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Procès en appel de Karim Tabbou : Les révélations de l’Ordre des avocats d’Alger

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L’Ordre des avocats d’Alger a tenu mercredi une réunion urgente à Alger et ce après « le grave dérapage sans précédent » survenu lors de l’audience de la 5e chambre d’accusation près la Cour d’Alger qui s’est déroulée le 24 mars 2020 durant laquelle a été présenté Karim Tabbou.

Après avoir étudié les rapports du collectif de la défense de Karim Tabbou, l’Ordre des avocats d’Alger a relevé, dans un communiqué rendu public, plusieurs anomalies :

Il a considéré que la programmation du procès en appel de Karim Tabbou, mardi 24 mars, à la Cour d’Alger, est « en violation » avec l’arrêté du ministre de la Justice, valable du 17 au 31 mars 2020, et qui stipule « l’arrêt momentané des audiences pénales dans les Cours de justice et les tribunaux », comme mesure de prévention contre la propagation du coronavirus en Algérie.

Il a également révélé que le jugement rendu le 11 mars dernier, condamnant Karim Tabbou à une année de prison, dont six mois avec sursis, n’avait pas encore été établi par le tribunal de Sidi M’hamed, que la Cour d’Alger programmait déjà, mardi, le procès en appel et a condamné le militant politique à une année de prison ferme, alors qu’il se trouvait à l’infirmerie, après son malaise lors de l’audience.

Selon l’Ordre des avocats d’Alger, se basant sur les rapports de la défense, « jusqu’à jeudi 25 mars 2020, le procès en appel de Karim Tabbou, n’était pas encore programmé à la Cour d’Alger ». La défense de Tabbou a été surprise d’apprendre la tenue du procès à son insu.

L’Organisation a précisé dans son communiqué que le procureur général de la Cour d’Alger « avait refusé de recevoir le collectif d’avocats », qui lui demandait audience pour s’enquérir sur l’état de santé de Karim Tabbou et s’expliquer sur la programmation du procès.

Ainsi l’Ordre des avocats a relevé :

– Karim Tabbou a été privé de tous ses droits.

– Karim Tabbou « a été condamné sans procès ».

– Un traitement inhumain a été réservé à Karim Tabbou par la Cour d’Alger qui a ignoré son état de santé.

– Une « atteinte à l’indépendance de la justice ».

L’Ordre des avocats d’Alger a considéré que le dossier de Karim Tabbou est un autre exemple qui illustre les dépassements multiples et récurrents de la Justice algérienne.

Ainsi, les avocats de la capitale ont décidé de :

– Geler toute coordination avec les instances judiciaires.

– Appel au président de l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA) à prendre les mesures adéquates pour «mettre fin aux atteintes aux droits des justiciables»

– Appel au Président de la République à constituer une commission indépendante pour enquêter sur cette affaire et situer les responsabilités.

– Interdiction à tous les avocats de l’Ordre d’Alger de travailler avec le président de la chambre d’accusation de la Cour d’Alger, Hamzaoui Mohamed Sabaa.

– Tout  en considérant le procès en appel de Karim Tabbou « caduc », l’Ordre des avocats d’Alger exige sa libération immédiate.

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