Le ministre de l’Industrie, Sifi Ghrieb, a indiqué jeudi 22 mai depuis la wilaya de Jijel que le complexe de trituration de graines oléagineuses et d’extraction d’huiles, Kotama Agrifood, situé à Bazoul (commune de Taher), devrait entrer « prochainement » en phase de production.
S’exprimant devant la presse lors d’une visite de travail dans la région, M. Ghrieb a précisé que « le complexe sera prêt à démarrer la production une fois les dispositifs de sécurité finalisés, notamment le système de protection contre les incendies et les équipements techniques ». Il a souligné que ce projet représente « l’un des investissements industriels importants de la région de par sa nature stratégique dans le secteur de l’agroalimentaire ».
Ce complexe, désormais intégré au portefeuille du secteur public commercial, relève du groupe Madar Holding. Il a été récupéré par l’État à la suite de décisions de justice définitives. Le ministre a expliqué, selon l’APS, que cette opération s’inscrit dans le cadre de « la volonté de l’État de relancer les unités récupérées dans la lutte contre la corruption, conformément aux instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ».
Le taux d’achèvement du projet dépasse les 95 %
Accompagné du wali de Jijel, Ahmed Meklati, et les autorités locales, le ministre a visité les différentes unités du complexe et a assisté au lancement des essais de traitement du soja dans l’unité de production numéro 15. Il a également observé les premiers tests effectués sur le convoyeur supérieur.
D’après les données techniques fournies au ministre, le taux d’achèvement du projet dépasse les 95 %, avec un coût total estimé à plus de 42 milliards de dinars (environ 315 millions de dollars USD, ndlr). L’usine est conçue pour triturer jusqu’à 5 000 tonnes de graines de soja par jour, extensible à 6 000 tonnes. Elle dispose d’une capacité de stockage de 100 000 tonnes pour la matière première et de 36 000 tonnes pour l’huile brute.
Une fois opérationnel, le complexe pourrait couvrir entre 70 et 80 % des besoins nationaux en alimentation animale et entre 20 et 25 % des besoins en huiles végétales brutes. Il est également prévu qu’il génère 350 emplois directs et 1 500 indirects.