AccueilIndustrieFiat Algérie : Samir Cherfan fait le point sur le projet d'extension...

Fiat Algérie : Samir Cherfan fait le point sur le projet d’extension de l’usine d’Oran

Date:

Le projet industriel de Fiat en Algérie, mené par le groupe Stellantis, entre dans une nouvelle phase. Après le lancement de l’usine de Tafraoui (Oran) en décembre 2023, les travaux liés à l’extension de l’unité de production poursuivent leur cours, notamment dans les départements de soudure et de peinture.

Samir Cherfan, responsable des opérations pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient chez Stellantis, a indiqué dans un entretien accordé au journal El Watan, paru ce jeudi 22 mai 2025, que cette nouvelle étape est en bonne voie : « Sur le plan extension de l’usine, l’unité soudure et peinture rentre dans la dernière phase avant son lancement. En pourcentage, 75% du process de machines est installé. Ce process devra être capable de produire le véhicule final. Le département devra être prêt officiellement à partir du mois d’août prochain. »

Passage au CKD

Concernant l’assemblage CKD (completely knocked down), Samir Cherfan précise que l’opération se fera progressivement : « Dans toutes les usines du monde, il est impossible de séquencer tous les modèles en même temps. L’installation d’une tôlerie est une chose complexe. Le processus fonctionne avec un système de plateformes différentes. Le démarrage de l’unité soudure et peinture commencera avec un seul véhicule et montera en cadence pour intégrer d’autres modèles. »

L’introduction du CKD devrait permettre une amélioration des volumes et de la compétitivité, même si aucune baisse de prix n’est annoncée pour le moment : « Les avantages du CKD sont double. Pour le moment, je ne peux pas me prononcer sur le sujet, mais ce qui est sûr, c’est la manière avec laquelle le véhicule sera positionné. Nous allons déjà gagner en quantité, ce qui permettra la disponibilité. Cela va influer aussi sur la compétitivité du marché avec les nouveaux acteurs qui devront s’installer prochainement. »

« Quand nous passons du SKD au CKD, nous allons augmenter le volume sur la ligne de production et nous allons automatiser les process. C’est-à-dire, nous allons rallonger avec de nouveaux robots qui seront installés pour pouvoir produire plus rapidement. Sur le reste de l’usine, nous sommes dans la création de capacité, nous allons monter en puissance. Ce qui fait qu’il y aura une continuité et non une rupture », explique-t-il.

60 000 véhicules en 2025

Depuis quelques mois, le modèle Doblo panorama fait l’objet d’un intérêt particulier sur le marché local. Samir Cherfan nuance toutefois l’idée selon laquelle il aurait éclipsé les autres véhicules : « Le Doblo panorama alimente beaucoup les débats. Néanmoins, et selon nos statistiques, la demande est aussi forte pour les autres modèles de la marque. Pour les chiffres, sur le Doblo, les deux tiers sont consacrés au panorama et un tiers sur le Doblo utilitaire. »

La production du Doblo panorama est d’ailleurs bien cadrée : « Notre objectif sur le panorama est fixé à 25 000 véhicules produits et commercialisés pour l’année en cours. Nous sommes concentrés pour pouvoir délivrer ce chiffre et nous tenons à nos promesses. »

Pour ce qui est des objectifs globaux, le programme prévoit une production de 60 000 véhicules en 2025 : « Nos chiffres indiquent que sur les 60 000 unités consacrées pour l’année 2025, il y a un quota de 10 000 véhicules qui est consacré pour la minicitadine 500, il y a 5000 panorama enregistrés depuis l’ouverture des commandes. »

Quatrième modèle

Une éventuelle arrivée d’un quatrième modèle, possiblement la Grande Panda, alimente les discussions. Des photos de châssis ont même circulé sur les réseaux sociaux. Samir Cherfan reste prudent sur ce point : « Il est vrai que les gens en parlent, mais il est prématuré aujourd’hui de communiquer sur la nature exacte du prochain modèle. Nous travaillons beaucoup pour faire réussir cette nouveauté. Nous communiquerons sur ce véhicule au moment opportun. Il faut que les choses soient faites en temps et en heures et de la bonne manière. »

Enfin, le développement du tissu de fournisseurs locaux est en cours. Une nouvelle convention a été signée mercredi 21 mai pour renforcer cette dynamique : « La première convention a été signée l’année dernière qui a permis la signature avec 12 fournisseurs. Durant cette convention, nous voulons alimenter 13 consultations avec 30 fournisseurs pour retenir 7 commodités supplémentaires avant la fin de l’année. Cela devra s’ajouter à l’intégration de la caisse pour pouvoir arriver à un taux de plus de 20% d’intégration avant l’échéance de 2025. C’est une étape de plus qui est franchie », conclut-il.

Articles associés

Derniers articles

spot_img