Le Fonds monétaire international (FMI) s’attend à ce que l’économie algérienne enregistre une croissance de 3,5 % en 2025. Cette estimation marque une légère hausse par rapport aux prévisions publiées en octobre dernier, qui tablaient sur un taux de 3 %.
Selon le dernier rapport du FMI sur les perspectives économiques de la région Moyen-Orient et Asie centrale, rapporté par le média Asharq Business le 1er mai, l’économie algérienne avait déjà connu un taux de croissance de 3,5 % en 2024. Pour 2026, le rythme devrait légèrement ralentir à 3 %, tout en restant supérieur de 0,5 point aux projections précédentes.
Dans la même publication, le FMI indique que la croissance moyenne pour les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord devrait s’établir à 2,6 % cette année. Ce chiffre est en baisse par rapport aux prévisions d’octobre 2024, qui annonçaient un taux de 4 %. Pour les pays exportateurs de pétrole, la croissance attendue est de 2,3 % en 2025 et de 3,1 % en 2026.
Le rapport revient également sur les relations commerciales entre les pays de la région et les États-Unis. L’Algérie figure parmi les pays visés par des droits de douane américains allant de 20 à 40 % (30% pour l’Algérie). Toutefois, ces taxes n’affectent pas directement les exportations de pétrole et de gaz, qui bénéficient d’exemptions. Ainsi, l’impact réel sur les échanges reste limité, d’autant plus que les exportations de la région vers les États-Unis représentent moins de 1 % du PIB pour la majorité des pays concernés.
Le gouvernement algérien vise une croissance de 4,5 % en 2025, en misant sur l’investissement, la réduction des importations et le développement des secteurs agricoles et industriels. Cette ambition s’inscrit dans le cadre des objectifs fixés par la loi de finances pour l’année en cours.
Enfin, le FMI rappelle, dans ses recommandations formulées à l’occasion de sa dernière mission en Algérie en mars 2024, l’importance de diversifier l’économie et d’encourager les investissements privés afin de soutenir la croissance et de créer davantage d’emplois.