L’opinion publique a les yeux rivés sur la réunion, prévue demain, dimanche, au palais du gouvernement, et pour laquelle l’UGTA et le patronat ont été conviés, pour discuter de l’ordre du jour, de la date et lieu de la prochaine tripartite.
Et pour cause, cette réunion intervient après une polémique, qui a tourné en véritable chasse « aux oligarques », qui a ciblé particulièrement le président du FCE.
Le gouvernement qui a initié une batterie de mesures pour mettre un terme à la gabegie et relancer les projets d’investissements et entamer une relance économique s’attelle à identifier les blocages et les dysfonctionnements qui ont caractérisé la transition vers la diversification économique.
Les organisations patronales qui participent à cette réunion, sans doute échaudées par les derniers événements qui ont mis à mal leur crédibilité pour leur majorité vont surtout exposer leurs bilans et commenter les projets dont ont bénéficié leurs entreprises adhérentes. Il est également question de déterminer les contraintes et proposer des solutions pour leur levée.
Cependant, on s’attend également à ce qu’il y ait des explications sur les motivations qui ont conduit les différents partenaires à engager un bras de fer avec l’actuel premier ministre et ce dernier devrait sans doute afin d’asseoir son autorité fournir également son point de vue afin d’apaiser les tensions et mener son projet de consultation nationale sur de bonnes bases mais cela ne saurait se faire sans la décantation entre véritables investisseurs et intrus et profiteurs dans la sphère économique. Il est également primordial d’assainir la situation et d’instaurer une politique basée sur l’obligation de résultat, une évaluation des projets d’investissements et un bilan de ce qui a été fait et ce qui n’a pas été fait durant ces dernières années pour pouvoir aller de l’avant.
Car actuellement, c’est le flou total, et la polémique sur l’interférence de l’argent dans la politique devrait également trouver des mécanismes pour l’empêcher d’être une pratique banalisée dans la sphère économique. La réunion de dimanche intervient dans un double contexte de crise, celui du manque des ressources financières et celui du manque de crédibilité et légitimité politique du personnel politique et de la clientèle qui gravite autour.
Le pacte national économique et social de croissance devrait connaitre des ajustements car tel qu’il a été conçu, il s’avère peu réalisable.
Il est clair cependant, que les réponses émaneront demain du palais du gouvernement. Pour certains observateurs, cette réunion sera le point nodal du rapport de force entre le gouvernement et les hommes d’affaires.
L’interrogation profonde est de savoir ce qui va se décider à l’issue de cette réunion. Est-ce qu’au vu des derniers rebondissements, ce pacte, sera rectifié, revu, en harmonie avec les dispositions du plan d’action présenté par le premier ministre devant le parlement en juin dernier ?
Nul besoin de rappeler, que parmi les axes les plus importants de ce plan d’action, l’importance d’instaurer le principe de concertation et de dialogue avec tous les acteurs de la scène politique, syndicale, ou associative, et œuvrer dans le sens, d’un consensus national, comme ultime condition pour mieux affronter la conjoncture difficile que traverse le pays.