Le nouveau cadre de coopération signé mardi dernier entre l’Algérie et la Banque islamique de développement (BID), prévoit des services de financement et d’assurance au profit de l’Algérie d’un montant de 3 milliards de dollars sur la période 2025-2027, a annoncé jeudi à Alger, le président de la BID, Muhammad Sulaiman Al-Jasser.
Cette déclaration a été faite lors d’une conférence de presse conjointe animée par M. Al-Jasser et le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, à l’issue des travaux des Assemblées annuelles de la BID (du 19 au 22 mai), qui se sont déroulées sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.
Après avoir exprimé sa gratitude au président de la République pour son parrainage de ces assemblées annuelles, saluant les conditions dans lesquelles elles ont été organisées, M. Al-Jasser a précisé qu’en vertu de ce nouveau cadre de coopération, le groupe de la Banque s’engage à « fournir des services financiers et d’assurance d’une valeur de 3 milliards de dollars, en fonction des besoins du pays pour la période à venir ». Affirmant que l’Algérie jouit d’une « place particulière » au sein de la Banque, le président de la BID a annoncé un « nouveau chapitre de partenariat entre les deux parties ».
En réponse à une question d’un journaliste sur la nature de ces services financiers, s’il s’agissait de prêts, impliquant ainsi le recours de l’Algérie à l’endettement extérieur, M. Al-Jasser a déclaré : « Je n’ai pas parlé ni de prêts ni même de financements. J’ai seulement indiqué qu’il existe un cadre de coopération entre l’Algérie et la BID, avec un plafond de 3 milliards de dollars sur 3 ans, au cas où l’Algérie déciderait de bénéficier de ces montants. » « Et si l’Algérie ne souhaite pas en bénéficier, ces fonds resteront dans la banque », a ajouté M. Al-Jasser, cité par l’agence APS.
« Je n’ai pas parlé ni de prêts ni même de financements »
Dans le même sens, il a poursuivi : « C’est ce que nous faisons avec la majorité des pays membres pour encadrer les modalités de coopération future et d’y inclure des options possibles, qui dépendent néanmoins des besoins du pays et de ses décisions. C’est tout ce qui a été dit. Le reste n’est que interprétations erronées ».
Réagissant à la même question qui abordait les déclarations du président de la République concernant l’absence d’endettement extérieur de l’Algérie, M. Bouzred a remercié le président de la Banque pour avoir « dissipé le malentendu » qui avait suivi les précédentes déclarations de M. Al-Jasser concernant le nouveau cadre de coopération avec l’Algérie.
L’Algérie avait signé, mardi dernier, avec le groupe de la BID, un accord-cadre stratégique de coopération pour la période 2025-2027, en vue de soutenir les secteurs favorisant la compétitivité, la diversification économique, le développement des infrastructures et l’appui au secteur privé.
L’accord comprend quatre axes horizontaux d’appui : le renforcement des instruments de la finance islamique, l’atténuation des effets du changement climatique, l’autonomisation des femmes et des jeunes ainsi que le développement des capacités et des compétences.