L’Algérie, à travers l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), a conclu un achat de blé dans le cadre d’un appel d’offres clôturé mercredi 14 mai, selon des négociants européens, cités par l’agence Reuters.
Le prix d’achat a été d’environ 244,50 dollars la tonne, frais de transport inclus. Le volume exact n’a pas été confirmé, mais les estimations évoquent entre 600 000 et 700 000 tonnes, bien au-dessus du volume indicatif de 50 000 tonnes mentionné dans l’appel d’offres.
Le blé acheté pourrait provenir de plusieurs origines autorisées, notamment européennes, sud-américaines ou australiennes. Les livraisons sont prévues en juillet, selon la provenance, a précisé la même source.
Reuters souligne que « l’Algérie est un client essentiel pour le blé de l’Union européenne, en particulier de la France, mais les exportateurs russes et d’autres pays de la région de la mer Noire ont fortement développé leurs activités sur le marché algérien ».
Selon des négociants, les tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France ont conduit l’OAIC « à exclure tacitement le blé français et les sociétés commerciales françaises de ses appels d’offres, les relations entre les deux pays restant tendues ».
En parallèle, un autre appel d’offres portant sur un maximum de 320 000 tonnes de maïs, destiné à l’Office national des aliments de bétail (ONAB), n’aurait pas donné lieu à des achats importants, selon d’autres négociants, cités par Reuters jeudi 15 mai.
Cet appel d’offres, clôturé mardi dernier, visait uniquement du maïs d’origine argentine ou brésilienne. Il prévoyait des livraisons en juin réparties sur huit lots de 30 000 à 40 000 tonnes. Les négociants n’excluent pas qu’un petit volume ait été acheté, mais aucun chiffre précis n’a été communiqué.