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Le pétrole progresse, poussé par l’optimisme sur la demande

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Les cours du pétrole ont gagné du terrain vendredi, profitant d’un nouvel élan d’optimisme quant à la détente de la guerre commerciale entre Pékin et Washington, qui pourrait avoir un impact positif sur la demande de brut.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a avancé de 1,36% à 65,41 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juin, a gagné 1,41% à 62,49 dollars.

Les prix de l’or noir ont « bénéficié de l’apaisement du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine », estime dans une note Carsten Fritsch, de Commerzbank. Les annonces d’une suspension de l’essentiel de leurs droits de douane punitifs que les deux pays s’imposaient ont suscité l’optimisme des opérateurs.

Dans le cadre de cet accord, les États-Unis ont accepté d’abaisser leurs surtaxes douanières sur les produits chinois à 30%, tandis que la Chine a réduit les siennes à 10% sur les biens américains. « Cela a amélioré les perspectives de demande dans les deux principaux pays consommateurs de pétrole », continue M. Fritsch.

Parallèlement, « le marché tente d’évaluer l’évolution des pourparlers de paix avec l’Iran, ainsi qu’avec la Russie », avance auprès de l’AFP Phil Flynn, de Price Futures Group. L’Iran, qui fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole au monde, subit la politique de « pression maximale » de Donald Trump depuis son retour au pouvoir, avec de nombreuses sanctions américaines visant ses exportations pétrolières.

« Les nouvelles concernant les négociations nucléaires en cours entre les États-Unis et l’Iran, (…) sont à l’origine de la récente baisse des prix », note d’ailleurs M. Fritsch. Un accord sur le nucléaire aurait probablement comme contrepartie la détente de ces sanctions, et donc la possibilité de produire davantage de barils, ce qui est un facteur de baisse des cours du brut. L’Iran a eu vendredi à Istanbul des discussions avec les puissances européennes sur son programme nucléaire, mais aucun accord concret n’a été adopté pour le moment.

Par ailleurs, Russes et Ukrainiens ont discuté d’une rencontre Zelensky-Poutine et se sont mis d’accord sur un échange important de prisonniers, lors d’une réunion vendredi à Istanbul pour leurs premiers pourparlers de paix depuis le printemps 2022. Les deux pays ne se sont toutefois pas entendus sur un cessez-le-feu, pourtant « priorité » de Kiev, ne faisant ainsi que peu de progrès vers une résolution du conflit.

AFP

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