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Crise avec la France : l’Algérie pourrait revoir les conditions d’occupation des biens français

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L’Algérie envisage de revoir les conditions d’occupation de certains biens immobiliers français sur son territoire. Cette décision, qui reste à confirmer, serait une réponse à des mesures prises récemment en France à l’encontre de la résidence de l’ambassadeur algérien à Neuilly-sur-Seine.

D’après le journal El Khabar, il est « probable » que les autorités algériennes agissent par « réciprocité ». À Neuilly-sur-Seine, commune dirigée par le maire Jean-Christophe Fromantin, la mairie a pris des décisions qui concernent la résidence diplomatique algérienne. Selon le journal, elle aurait supprimé des espaces de stationnement et imposé une taxe annuelle de 11.700 euros pour une petite loge à l’entrée de la résidence.

En réponse, les autorités algériennes pourraient réduire la superficie de la résidence de l’ambassadeur de France à Alger. La villa des Oliviers, située à El Biar, s’étend actuellement sur 4 hectares. Cette surface pourrait être ramenée à 1 hectare. Le siège de l’ambassade de France à Hydra pourrait lui aussi être concerné, avec une réduction de 14 à 2 hectares.

Cette question n’est pas nouvelle. Elle a été soulevée mi-mars lors d’une période de tensions entre Alger et Paris. L’ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, avait alors été convoqué au ministère algérien des Affaires étrangères. Selon l’agence de presse APS, il s’agissait de « mettre sur la table » un dossier « trop longtemps ignoré ».

Toujours selon l’APS, la France occupe 61 biens immobiliers en Algérie « moyennant des loyers ridiculement bas ». L’agence a indiqué que la villa des Oliviers est louée « au franc symbolique, sur la base d’un prix de bail inchangé depuis 1962 jusqu’en août 2023 ». Ce bail aurait expiré depuis deux ans, sans avoir été renouvelé.

Les relations entre l’Algérie et la France traversent une nouvelle période de tensions après l’arrestation en France d’un agent consulaire algérien. En réaction, l’Algérie a expulsé 12 agents français, tandis que la France a renvoyé 12 agents algériens. L’ambassadeur de France en Algérie a également été rappelé à Paris pour consultations.

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