Une nouvelle opération d’exportation de poissons d’eau douce vers le Sénégal a été réalisée à partir du barrage de Béni Haroun, dans la wilaya de Mila.
Cette opération, réalisée par un opérateur économique de Blida, a permis d’envoyer 27 quintaux de poissons de type « carassin » vers le Sénégal. Ces poissons avaient été pêchés en novembre en cours par cinq pêcheurs disposant des autorisations nécessaires.
Selon Khaled Belhaïn, directeur de la station locale de pêche et d’aquaculture, cité par le journal El Watan, cette cargaison suit une première expédition de deux quintaux effectuée en septembre.
La demande étrangère pour cette espèce laisse entrevoir une augmentation des volumes exportés à l’avenir.
Cette activité est soutenue par les efforts d’ensemencement entrepris par le ministère de la Pêche, qui visent à reconstituer la biodiversité aquatique.
Ces initiatives renforcent non seulement la capacité d’exportation, mais offrent également des perspectives de croissance pour le secteur halieutique régional.
Succès de l’aquaculture intégrée à Guelma
À Guelma, un programme d’aquaculture intégrée dans les bassins agricoles a permis de produire 30 tonnes de tilapia depuis le début de l’année.
Ce poisson a été élevé dans cinq bassins d’irrigation agricole et vendu principalement sur les marchés locaux des wilayas de Guelma et Annaba.
Faouzi Habita, directeur de la pêche et de l’aquaculture, cité par le même journal, a expliqué que cette production découle des opérations d’ensemencement réalisées avec 80 000 alevins.
Ces efforts ont contribué à une augmentation de la production par rapport à l’année précédente, où seulement 10 tonnes avaient été produites.
« Une fois que le poids du tilapia atteigne 250 grammes, les exploitants ont obtenu les autorisations nécessaires pour commercialiser leur produit », a précisé le directeur.
Certains poissons ont même atteint un poids de 700 grammes cette année, signe des bonnes pratiques d’élevage et des conditions optimales d’alimentation.
Pour encourager les agriculteurs, les pouvoirs publics ont mis en place des mesures incitatives, notamment une aide financière de 50 dinars par kilogramme de tilapia produit.
Outre son impact économique, ce programme contribue à la création d’emplois pour les jeunes et à la diversification des revenus des exploitants.
Le directeur a également annoncé qu’en 2025, cinq nouveaux bassins d’irrigation seront exploités, portant la production potentielle à plus de 60 tonnes de tilapia.
Cette initiative devrait consolider l’impact économique de l’aquaculture dans la région.