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Ports algériens : déroutement des navires en cas de congestion

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La Direction de la marine marchande du ministère des Transports a adressé une correspondance le 4 novembre 2024 au président de l’Association Professionnelle des Agents Maritimes Algériens (APAMA) au sujet du déroutement des navires.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’instructions émanant du Conseil des Ministres du 2 juin 2024. Ces instructions visaient à instaurer un mécanisme de coordination permettant de réduire les délais d’attente des navires au niveau des ports algériens à une durée maximale de 24 heures.

Pour répondre à ces directives, la Direction de la marine marchande demande aux agents consignataires de navires de prendre leurs responsabilités en cas de congestion dans les ports algériens. Si le port de destination initial est saturé, les consignataires sont désormais tenus d’avertir les armateurs et de proposer un autre port d’escale en Algérie.

« Les consignataires de navires sont informés, que dans le cadre des démarches entreprises par le secteur des transports pour améliorer les conditions de prise en charge des escales das navires au niveau des ports nationaux, dorénavant, et en cas de congestion du port de destination pour les navires dont ils sont mandatés pour représenter au niveau des ports nationaux, ils doivent prendre leur responsabilité quant aux demarches nécessaires à entreprendre pour avertir au préalable, les armateurs, à l’effet de derouter leurs navires pour escaler à un autre port que celui de destination initiale », lit-on dans la correspondance.

La même source rappelle, dans ce contexte, que « toute annonce de navires à destination des ports algériens doit se faire conformément aux dispositions du décret exécutif n° 02-01 du 6 janvier 2002, fixant le règlement général d’exploitation et de sécurité des ports. »

Début septembre, l’armateur français CMA CGM avait même annoncé une taxe supplémentaire de 150 euros pour les marchandises en provenance du Nord de l’Europe à destination de l’Algérie en raison de la « congestion » des ports d’Alger, Bejaia, Skikda et Oran. Quelques jours plus tard, l’entreprise française a annoncé l’annulation de cette taxe.

Le 2 juin dernier, lors d’une réunion du Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait chargé le Gouvernement « de concevoir une approche exhaustive pour une nouvelle stratégie de gestion portuaire, à soumettre en Conseil des ministres dans les meilleurs délais. »

Le Président Tebboune a ordonné au ministre des Transports « de redoubler de vigilance et de prudence face à toutes formes de manipulations, notamment la politique d’atermoiement s’agissant du contrôle des conteneurs », insistant « sur l’impératif respect des délais de déchargement en renforçant les capacités et les dispositifs de contrôle, à même de permettre de libérer les espaces au niveau des ports secs. »

Il a ordonné « de mettre en place un mécanisme de coordination, en matière de gestion de la pression issue des délais d’attente en rade au niveau des ports, de manière à les réduire à une durée maximale de 24H. »

Le Président Tebboune a ordonné « de réduire la pression sur le port d’Alger, de concert avec les agences maritimes commerciales, en dirigeant une partie du trafic maritime des navires de commerce vers tous les ports du pays. »

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