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L’Algérie planifie la mise en œuvre de grands investissements dans le secteur de l’énergie

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Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab a souligné, lundi à Oran, que l’Algérie planifie la mise en œuvre de grands investissements dans le secteur de l’énergie durant la période 2024-2028, portant principalement sur le renforcement des capacités de production et la transformation des hydrocarbures.

Intervenant à l’ouverture de la 12ème édition du salon « Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference » (NAPEC 2024), le ministre a indiqué que l’Algérie planifie la mise en œuvre de grands investissements dans le secteur de l’énergie, durant la période 2024-2028, portant sur des projets de renforcement des capacités de production et de transformation d’hydrocarbures nécessitant un apport technologique et technique, selon les différents partenariats et formules contractuelles, à travers la Loi sur les hydrocarbures.

Il a souligné que, dans ce contexte, l’Agence nationale de valorisation des ressources en hydrocarbures « ALNAFT » annoncera le premier appel d’offres « Algérie Bid Round 2024 » dans le cadre de la Loi sur les hydrocarbures, ce qui représente une étape importante pour attirer des investissements et opérateurs étrangers dans le développement du secteur des hydrocarbures.

Le ministre a également souligné que la politique de développement du secteur de l’énergie et des mines, à la lumière des mutations que le monde connaît dans ce secteur, cherche à s’adapter au contexte international et à répondre en même temps à la demande nationale croissante en énergie, tout en contribuant au développement socio-économique du pays à travers un financement de l’économie nationale, en préservant des niveaux acceptables de revenus pétroliers.

Il a également souligné que le lancement de l’adoption d’une politique de transition énergétique ne signifie pas abandonner les énergies fossiles, notamment le gaz naturel, qui est le carburant qui permet d’accompagner la transition énergétique mondiale.

M. Arkab a souligné que l’Algérie poursuit ses efforts en matière de travaux de recherche et d’exploration, ainsi que l’élargissement de sa base de réserves, l’augmentation de ses capacités de production, l’amélioration du taux d’extraction de ses réserves de pétrole et de gaz, ainsi que la valorisation et le développement de l’industrie pétrochimique, notamment celle des engrais, afin de soutenir et réaliser la sécurité alimentaire en Algérie et dans les pays africains.

L’Algérie œuvre également à réaliser un équilibre entre le développement de ses ressources naturelles et la préservation de l’environnement, à travers le Programme national des énergies renouvelables, dont la capacité totale atteindra 15.000 mégawatts d’énergie photovoltaïque d’ici 2035, alors que Sonelgaz a lancé la réalisation de 3.200 mégawatts dans une première phase.

Le ministre a souligné que l’Algérie vise à devenir un pôle d’énergie au niveau territorial et un carrefour d’échange de l’énergie à la faveur de plusieurs mégaprojets ambitieux, tel le mégaprojet de raccordement du réseau d’électricité du grand Sud au réseau Nord avec un investissement de 3 milliards de dollars, sachant que ce réseau œuvrera à renforcer l’approvisionnement local en électricité, ouvrant des perspectives d’exportation vers l’Europe tout en créant de nouvelles voies pour approvisionner les pays voisins et pénétrer dans l’Afrique profonde.

Il a indiqué que le projet intégré Medlink, qui représente la réalisation d’environ 5.000 mégawatts d’énergie renouvelable, avec la réalisation d’un réseau de transport via une ligne maritime d’une capacité de 2.000 mégawatts de tension continue (HVDC) reliant l’Algérie à l’Italie, permettra à son tour de jouer un rôle déterminant pour accélérer la transition dans le domaine des énergies propres tout en soutenant le développement local et territorial.

Il a également estimé que le Gazoduc Transsaharien (TSGP), qui relie le Nigeria à l’Europe via l’Algérie et le Niger, est considéré comme l’un des projets stratégiques importants en raison de ses impacts sociaux et économiques sur les pays de transit, qui, en plus du développement local, permettra d’améliorer la sécurité énergétique entre le Nord et le Sud, signalant que ce projet enregistre des avancées significatives dans les travaux et sera réalisé dans les délais impartis.

Concernant la lutte contre le changement climatique et la réduction de l’empreinte carbone, il a relevé que de nombreux efforts ont été déployés pour réduire ses émissions, comme le développement d’une base de données des émissions émises par diverses installations de l’industrie pétrolière et gazière dans le but de réduire les volumes et les quantités émises.

Il a, en outre, indiqué que le groupe Sonatrach s’engage à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à réduire le volume total de gaz combustible à moins de 1% d’ici 2030, en plus de s’associer à plusieurs initiatives telles que l’initiative d’élimination de combustion de routine d’ici 2030 et l' »objectif à zéro méthane » pour réduire les émissions de méthane associées à ses opérations.

Le ministre a déclaré que « l’Algérie est ouverte au développement de partenariats pour explorer des technologies et des solutions technologiques visant à réduire les émissions de méthane, ainsi qu’à l’utilisation optimale des gaz récupérés », faisant part de la signature d’un protocole d’accord pour la coopération dans le domaine de l’action climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment de méthane, avec les Etats-Unis d’Amérique.

APS

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