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Commerce : Zitouni appelle à boycotter la banane pour contrer la flambée des prix

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Face à la flambée des prix de la banane, le ministre du Commerce et de la Promotion, Tayeb Zitouni, a lancé un appel au boycott de ce fruit exotique pour le faire baisser. L’appel du ministre est intervenu, mercredi 10 avril 2024, premier jour de l’Aïd-el-fitr, durant lequel il a effectué une sortie sur le terrain pour visiter divers commerces à Alger afin de s’enquérir du suivi du système de permanence de la part des commerçants.

« On ne le mange pas », a-t-il dit au sujet de la banane, dont le prix de gros a atteint 470 dinars le kilogramme. « Je dis aux citoyens de nous aider pour au moins faire baisser son prix. On va le saisir. Comme ça, il sera vendu à son prix réel », a-t-il demandé, accusant les spéculateurs d’être à l’origine de cette flambée des prix, avant de révéler que le coût de revient de la banane en Algérie ne dépassait pas les 200 dinars le kilogramme, y compris les marges des commerçants.

« Ils l’importent à un demi-dollar le kilogramme. Nous avons calculé son prix de revient en Algérie. Il ne dépasse pas les 200 dinars le kilogramme, y compris les marges », a révélé le ministre du Commerce qui a ordonné la saisie des bananes dont le prix de gros est de 470 dinars le kg. « Ce sont des voleurs. Ils importent de la banane à moins d’un dollar pour le vendre en gros à 470 dinars », a-t-il déclaré.

« Nous nous sommes occupés de la pomme de terre, de la courgette et certains ont profité de l’occasion pour augmenter les prix de la banane qui coûte jusqu’à 470 dinars et même 480 dinars le kg chez les grossistes. Ce qui signifie qu’il va arriver chez le citoyen à 550 ou 600 dinars. Nous leur avons donné toutes les facilités. En 2023, nous avons importé 320.000 tonnes de bananes. L’offre est disponible », a expliqué Tayeb Zitouni.

Le prix de la banane a enregistré une flambée durant le Ramadan 2024, en passant d’une moyenne de 300 dinars à 450 dinars le kilogramme. En juillet 2022, le prix de ce fruit a même atteint près de 1000 dinars le kilogramme, conduisant les autorités à intensifier leurs actions contre les spéculateurs qui stockent illégalement le produit pour le revendre à des prix élevés.

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