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Prix des légumes secs : Henni s’exprime

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Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, s’est exprimé ce mercredi sur les prix des légumes secs.

Le ministre s’exprimait lors d’une rencontre avec la presse en marge des travaux de la Conférence nationale sur le plan de développement et de protection de la filière oléicole, organisée par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).

Répondant à une question sur la décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, mardi, lors de sa présidence du Conseil des ministres, relative à l’interdiction de toute opération d’importation des légumineuses en dehors de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), avec détermination précise des étapes de fixation du prix des légumes secs, le ministre a indiqué que « conformément aux instructions du président de la République, les prix ne changeront pas », affirmant que les prix des légumes secs « seront fixés par l’Etat et ne connaitront aucune augmentation » les prochaines mois. Le ministre a cité, à titre indicatif, le prix du riz fixé à 140 DA pour le kilo.

Dans ce contexte, M. Henni a indiqué que la responsabilité de l’augmentation des prix revient aux commerçants uniquement, que le ministère se chargera de conscientiser concernant ce sujet, relevant que les prix des légumineuses en Algérie étaient trois fois moins chers que sur les marchés européens et africains.

La production nationale couvre 45% des besoins nationaux

Il a révélé également que la production nationale des légumineuses (lentilles et poids chiche) couvre 45% des besoins nationaux, ajoutant que les quantités importées « sont très grandes » et couvrent les besoins du marché national pour les prochains trois mois.

Le ministre a fait savoir qu’actuellement la concentration est portée sur la distribution de ces produits, et que le ministère s’en occupe à travers l’ouverture progressive de points de vente au niveau de toutes les communes du pays, afin de pouvoir vendre directement au consommateur par l’OAIC, ajoutant que l’Office fournit ces produits aux détaillants, en plus des cantines universitaires et scolaires.

Pour une meilleure distribution de ces produits, le ministère a ordonné la numérisation du secteur pour connaitre en temps réel l’état de disponibilité des produits au niveau des points de vente ainsi que le volume de consommation, a-t-il expliqué.

Importation des viandes rouges et blanches fraîches

Concernant la décision du Président de la République portant autorisation de l’importation exclusive des viandes rouges et blanches fraîches pour satisfaire les besoins nationaux de ce produit et contribuer à la réduction de leurs prix, M. Henni a fait savoir que son secteur s’attelait à assurer la quantité demandée sur le marché, soulignant que certaines saisons connaissent un manque, ce qui est, d’après lui, un phénomène mondial.

Quant aux viandes blanches, le ministre a précisé que l’envolée des prix enregistrée dernièrement était due aux conditions climatiques dont la canicule qui a frappé la région. Et de rappeler que la reprise de l’élevage de volaille était mi-août dernier.

Dans ce sillage, le ministère de l’Agriculture a formulé une proposition portant importation de quantités supplémentaires de viandes blanches, a-t-il dit, ajoutant que son secteur œuvrait à concrétiser deux principaux objectifs, le premier étant la protection de l’éleveur et le deuxième concernant le maintien de la stabilité de ce produit à travers l’importation des quantités supplémentaires sans nuire à la production locale.

Produits de large consommation

Par ailleurs, M. Henni a affirmé que les instructions du Président de la Républiques lors du Conseil des ministres étaient liées principalement à la satisfaction des marchés nationaux en matière de produits de large consommation, outre la prise en charge des préoccupations quotidiennes des citoyens dans tous les domaines.

L’Etat a consenti des efforts considérables pour apporter soutien aux citoyens dans tous le secteur, a-t-il mis en avant, soulignant que le secteur de l’Agriculture ne ménagera aucun effort pour accompagner les producteurs.

Ces efforts sont basés sur la disponibilité du foncier agricole, le développement et la modernisation agricole, notamment en termes d’irrigation et d’agriculture sahraouie qui comprend des cultures stratégiques comme le blé, a-t-il rappelé.

Cette année connaitra la production de la betterave sucrière par une entreprise privée, a révélé M. Henni, ajoutant que le deuxième produit d’importance par rapport au ministère était « le tournesol » destinée à la production de l’huile de table. Le tournesol, annonce le ministre, « sera produit dans un délai ne dépassant pas les deux années ».

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