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Gazoduc TSGP : la BAD soutient le projet

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Le président du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, a exprimé, lundi à Charm el Cheikh (Egypte), le soutien de cette institution financière régionale au projet du Gazoduc transsaharien (TSGP) reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie.

« Ce gazoduc est très important, c’est un investissement que nous soutenons et que l’Union Africaine soutient », a-t-il déclaré à l’APS en marge d’une conférence de presse qu’il a animée au Centre international des congrès de Charm el Cheikh, où s’ouvrent mardi les Assemblées annuelles du groupe.

Le gazoduc transsaharien est un mégaprojet de transport de gaz qui relie le Nigeria, le Niger et l’Algérie sur une distance de 4.000 km.

Dans le cadre de la 3ème réunion ministérielle tripartite relative à ce projet stratégique, les ministres de l’Energie des 3 pays avaient signé, en juillet 2022 à Alger, un mémorandum d’entente pour lancer la construction du Trans-Saharian Gas-Pipeline (TSGP), un projet inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme du NEPAD et qui constitue pour l’Algérie un exemple de la volonté des trois partenaires de « mettre en place une infrastructure régionale d’envergure internationale ». Il permettra également, une fois opérationnel, d’alimenter les pays du Sahel.

Les efforts de l’Algérie pour soutenir le développement en Afrique salués

M. Adesina a, par la même, salué les efforts de l’Algérie et son « engagement » pour soutenir le développement dans le continent.

« Je salue les efforts de l’Algérie pour soutenir les pays africains à revenus très bas. Je salue aussi l’engagement de l’Etat algérien pour sa contribution à la reconstitution du Fonds africain de développement, avec 10 millions de dollars, soit une contribution très importante, qui fait de l’Algérie l’un des plus importants contributeurs africains dans ce fonds ».

Le président de la BAD s’est également réjoui du niveau de collaboration avec l’Algérie actuellement, mais aussi depuis la création, en 1964, de la plus importante institution financière de développement en Afrique.

« J’apprécie notre engagement et notre collaboration ensemble. L’Algérie est un pays très important pour la BAD, c’est l’un des actionnaires qui ont répondu présents dès la création de la Banque », a-t-il soutenu.

Et d’ajouter: « L’Algérie soutient tout ce qui concerne l’Afrique et tout ce qui concerne l’intégration régionale, surtout en ce qui concerne les infrastructures. Il y a aussi le secteur pharmaceutique où l’Algérie fait beaucoup de progrès dont l’Afrique peut en tirer profit ».

Inciter le secteur privé à financer une croissance verte en Afrique

La mobilisation des fonds privés pour financer une croissance verte et durable en Afrique est au cœur de la 58e Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs du Groupe de la Banque et la 49e Assemblée annuelle du Fonds africain de développement, qui s’ouvrent officiellement mardi, avec la présence de pas moins de 3.000 participants et de quelques chefs d’Etat qui vont superviser le « Dialogue présidentiel de haut niveau » sur « l’évolution de l’architecture financière mondiale et le rôle des banques multilatérales de développement ».         

Lors de sa conférence de presse, M. Adesina a avancé que ces Assemblées annuelles seront l’occasion pour discuter des stratégies les plus efficaces pour mobiliser davantage de fonds privés pour financer l’économie verte en Afrique, soulignant que le déficit de financement climatique en Afrique dépasserait les 125 milliards de dollars annuellement d’ici à 2030, au moment où plus de 80% des financements climatiques dans le continent proviennent d’acteurs internationaux publics, alors que le financement fourni par le secteur privé n’y représente que 14%.

Malgré sa faible contribution au réchauffement de la planète, le continent africain risque de perdre jusqu’à 12% de son PIB à l’horizon 2100 à cause des aléas climatiques, a-t-il dit.

La journée de lundi a été marquée par la tenue de plusieurs réunions préparatoires dont la réunion du Comité directeur du Conseil des gouverneurs sur l’élection du président du groupe, la réunion du Bureau des Conseils des gouverneurs de la Banque, la réunion de haut niveau du groupe de travail sur l’architecture financière mondiale, l’assemblée générale de l’Association des institutions africaines de financement et du développement, en plus d’une Table ronde sur l’investissement de « l’Africa Investment Forum ».

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