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Carburant : « la révision des prix n’est pas à l’ordre du jour »

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Le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, s’est exprimé sur la révision à la hausse des prix du carburant. « Les hautes autorités du pays n’envisagent pas de revoir les prix actuellement », a-t-il dit, dans des déclarations à la chaîne Ennahar TV.

Selon lui, « les prix seront peut-être revus une fois qu’on aura mis en place un mécanisme de subvention » ciblée au profit des catégories à faible revenus. M. Nadil a estimé qu' »actuellement, la cherté de la vie ne permet pas d’augmenter les prix du carburant ».

« Une fois qu’on aura mis en place le mécanisme de subvention ciblée, à ce moment-là, on parlera de l’augmentation des prix », a-t-il insisté, et d’ajouter : « Actuellement, la révision des prix n’est pas à l’ordre du jour ». Comme en 2022, M. Nadil prévoit également une « légère hausse » de la consommation des carburants en 2023, à la faveur de la reprise économique en Algérie.

Dimanche dernier, dans un entretien accordé à l’agence APS, le président de l’ARH a déclaré : « La baisse des prix de ces produits encourage leur consommation, d’où la nécessité de revoir leur marge commerciale, en appliquant le système des subventions directes au profit des catégories sociales et ménages à faible et moyen revenus ».

« Il incombe aux citoyens de rationaliser leur consommation, en vue d’économiser et d’exporter ce carburant vers les marchés extérieurs pour générer des devises qui profitent à l’économie nationale et au citoyen », a-t-il dit.

La consommation de carburant a augmenté de 3% en 2022

M. Nadil a fait savoir que la consommation nationale de carburant a atteint environ 17,7 millions de tonnes en 2022 (+3% par rapport à 2021) à la faveur de la reprise économique enregistrée dans le pays dans plusieurs secteurs, notamment les services et l’industrie.

Il a précisé que « cette croissance de la consommation devrait se poursuivre durant les années à venir, pour atteindre environ 41 millions de tonnes à l’horizon 2050, avec une augmentation annuelle d’environ 3 millions de tonnes », soulignant que « les capacités de production nationales peuvent répondre à cette demande ».

Dans le détail, il a indiqué qu’au cours de la période de référence, la consommation de diesel avait atteint 10,1 millions de tonnes (une hausse de plus de 4% par rapport à 2021), estimant que cette consommation « devrait continuer d’augmenter à la faveur de la croissance économique enregistrée en Algérie ».

« La capacité de production de diesel est estimée à 9 millions de tonnes par an, et devrait atteindre 12,5 millions de tonnes à l’horizon 2030, avec l’entrée en service, en 2028 à Skikda, du projet de conversion du fioul en diesel, qui contribuera à augmenter la production de près de 4 millions de tonnes », a-t-il fait savoir.

La consommation de gaz de pétrole liquéfié-carburant (GPL-c) a, quant à elle, augmenté de 20%, atteignant 1,5 million de tonnes en 2022, contre 1,2 million de tonnes en 2021, et ce, grâce aux efforts consentis par différents acteurs depuis plusieurs années pour promouvoir ce produit éco-responsable proposé au consommateur à un prix très attractif (9 DA/litre) par rapport aux autres types de carburant.

En revanche, la consommation d’essence a baissé de 2,26%, à 3,3 millions de tonnes, contre 3,4 millions de tonnes en 2021. Une baisse qui s’explique par l’augmentation de la consommation de GPL-c, qui devrait atteindre 6,8 millions de tonnes d’ici 2050, sachant que la capacité de production de ce carburant est estimée actuellement à 4 millions de tonnes par an.

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