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L’ambassadeur d’Algérie en France regagne son poste

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Rappelé début février dernier suite à l’affaire Amira Bouraoui, qui a provoqué une nouvelle crise diplomatique entre l’Algérie et la France, l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, a regagné son porte à Paris.

La semaine dernière, au cours d’un entretien téléphonique, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait informé son homologue français Emmanuel Macron du retour dans les prochains jours de l’ambassadeur d’Algérie en France.

Le média Jeune Afrique rapporte que l’ambassadeur algérien a regagné son poste à Paris, mercredi 29 mars. Ce retour a été confirmé ce jeudi par l’Ambassade d’Algérie en France, qui a annoncé une rencontre entre l’ambassadeur Saïd Moussi et la secrétaire générale du Quai d’Orsay (le ministère français des affaires étrangères).

« L’Ambassadeur Saïd Moussi s’est entretenu avec Mme Anne-Marie Descôtes, Secrétaire Générale du Quai d’Orsay. La rencontre a été l’occasion de faire le point sur les prochaines échéances bilatérales dans le cadre de l’agenda politique convenu entre les Hautes autorités de l’Algérie et la France », indique l’Ambassade d’Algérie en France.

https://twitter.com/ambalgerieparis/status/1641391182977675264?s=20

Selon Jeune Afrique : « Le retour du diplomate algérien à son poste est le deuxième signe de l’amorce d’un dégel des relations entre Paris et Alger après l’échange téléphonique, vendredi 24 mars, entre le président Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune. »

En effet, les deux chefs d’Etat n’ont renoué le contact que près de deux mois après le début de la crise diplomatique, provoquée par l’affaire de la militante algéro-française Amira Bouraoui.

Alors qu’elle faisait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire national algérien, elle s’était rendue en Tunisie clandestinement et avait tenté d’embarquer vers la France avec son passeport français. Arrêtée par les autorités tunisiennes et présentée devant un tribunal tunisien, Amira Bouraoui, qui était sur le point d’être expulsée vers l’Algérie, Amira Bouraoui a pu s’envoler vers la France, après l’intervention des services consulaires français à Tunis.

En réaction, l’Algérie avait dénoncé « une exfiltration clandestine et illégale » d’une ressortissante algérienne, et avait, dans la foulée, rappelé son ambassadeur à Paris pour consultations.

Au cours de leur entretien téléphonique, le président Tebboune et son homologue français ont échangé sur « la méthode avec laquelle une ressortissante titulaire de la double nationalité algéro-française a été exfiltrée par les services consulaires français en Tunisie, à la date du 06 février 2023 », selon le communiqué de la Présidence de la République.

La même source a précisé que l’entretien téléphonique « a permis de lever plusieurs ambigüités concernant cette affaire qui a suscité des dissensions dans les relations bilatérales », note le communiqué, ajoutant que les deux présidents ont convenu de « renforcer les moyens de communication entre les administrations des deux pays, afin d’éviter que de telles situations ne se répètent ».

Visite du président Tebboune en France

Les deux présidents ont également abordé « les relations bilatérales et les différents moyens de concrétiser (la Déclaration d’Alger), signée entre les deux pays lors de la visite, en août dernier, du Président Macron en Algérie ».

Selon le même communiqué, l’entretien téléphonique a, en outre, permis « d’examiner les voies et moyens de renforcer et de promouvoir la coopération entre les deux pays, notamment la visite d’Etat que devra effectuer le président de la République en France, et de passer en revue des questions régionales et internationales d’intérêt commun ».

Le média Jeune Afrique rapporte que la visite du président Tebboune en France devrait intervenir début mai prochain. « Dans les prochains jours, les deux parties devraient également reprendre contact pour préparer la visite d’État du président Abdelmadjid Tebboune en France, prévue les 2 et 3 mai, même si ces dates ne sont pas encore officiellement confirmées par Paris et Alger », explique la même source.

Le même média indique que le maintien de ces dates dépend de plusieurs paramètres, comme la mobilisation en France contre la réforme des rétraites.

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