AccueilActualitéNationalUkraine : l'Algérie va rouvrir son ambassade à Kiev

Ukraine : l’Algérie va rouvrir son ambassade à Kiev

Date:

L’Algérie va rouvrir son ambassade à Kiev, capitale de l’Ukraine, à partir de la semaine prochaine, a annoncé le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors d’une entrevue avec les représentants des médias nationaux, diffusée vendredi soir.

La représentation diplomatique algérienne à Kiev a été fermée l’année dernière suite à l’invasion par la Russie de l’Ukraine, le 24 février 2022.

Le Président Tebboune, qui répondait à une question sur sa visite en Russie, prévue en mai prochain, et la possibilité de proposer une solution à la crise ukrainienne, a indiqué que la diplomatie algérienne est « une diplomatie siliencieuse », annonçant par la même la décision de réouverture de l’ambassade d’Algérie à Kiev.

Et d’ajouter : « Une décision a été prise avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, de rouvrir à partir de la semaine prochaine l’ambassade d’Algérie dans la capitale ukrainienne, Kiev, après sa fermeture pour des raisons sécuritaires », a-t-il précisé.

Evoquant les relations avec la Russie, le président de la République a indiqué que ces relations sont « connues de tous », qualifiant les relations avec l’Ukraine d' »ordinaires ».

Relations algéro-américaines

S’agissant des relations algéro-américaines, le président de la République a déclaré que les Etats-Unis qui sont « une grande puissance », savent que l’Algérie est un « pays influent » en Afrique, dans le monde arabe et en Méditerranée.

« Que les Etats-Unis sachent que nous sommes un pays ami sans parti pris avec quiconque », a poursuivi le président de la République, rappelant que les Etats-Unis avaient soutenu l’Algérie et son peuple après l’indépendance.

Concernant les relations bilatérales, le président de la République a indiqué que les relations avec l’Italie, qui remontent à la période d’avant l’indépendance, se renforcent de plus en plus, précisant que les deux pays ont toujours entretenu de bonnes relations.

Il a, dans ce sens, rappelé les accords de bon voisinage et de partenariat stratégique liant les deux pays depuis l’indépendance, soulignant que l’Algérie « est un pays qui garde en mémoire les bonnes actions à son égard et qui n’oublie point le mal qu’on lui fait, sans pour autant rendre la pareille ».

Aides algériennes destinées aux pays africains

Par ailleurs, le président de la République a évoqué les aides algériennes destinées aux pays africains à travers l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, indiquant qu’elle serait destinée au financement de projets de développement dans nombre de pays africains.

« Nous nous sommes engagés devant nos frères au Mali à financer certains projets économiques, notamment dans le nord du pays à l’instar de Kidal et Gao, pour les aider à construire des structures éducatives et sanitaires, des projets d’alimentation des foyers en eau potable et autres », a souligné le Président Tebboune.

Concernant la crise libyenne, le Président de la République a affirmé que toutes les « anciennes » méthodes testées avaient prouvé leur échec et attesté de la justesse de l’approche algérienne en matière de règlement de la crise dans ce pays voisin. Une approche basée sur une solution décidée par les Libyens eux-mêmes, à travers l’organisation d’élections et le choix de leurs représentants.

L’Algérie en passe de retrouver son lustre diplomatique

S’agissant de la question du Sahara occidental, « en suspens depuis 1975 », le Président Tebboune a rappelé que le Président sahraoui, Brahim Ghali figurait parmi les personnalités ayant pris part aux pourparlers avec la partie marocaine, lesquels étaient sur le point d’aboutir au règlement de cette question durant le règne du Roi Hassan II, mais les choses se sont compliquées par la suite.

Le chef de l’Etat a également affirmé que l’Algérie était en passe de retrouver son lustre diplomatique, précisant que tous les pays qui traitent avec l’Algérie reconnaissent en elle une source de stabilité.

Le Président Tebboune a assuré que la diplomatie algérienne était sous-tendue par une forte économie et une stabilité sécuritaire. « Tous les pays qui traitent avec l’Algérie reconnaissent en elle une source de stabilité, même si des soubresauts nerveux agitent des régions à ses frontières », a-t-il ajouté.

Réaffirmant sa volonté de construire une « véritable démocratie », il a estimé que les réformes entreprises ces dernières années avaient permis à l’Algérie de « retrouver la place qui lui sied ». Aujourd’hui, « l’avis de l’Algérie compte et sa voix est audible aux niveaux régional et international », a soutenu le Président Tebboune.

La véritable édification de la République algérienne a déjà commencé et le peuple est aujourd’hui « souverain » et « il a son mot à dire », a ajouté le président de la République, appelant les Algériens à « croire en les capacités de leur pays ».

Mise en garde contre « les milieux hostiles à l’Algérie »

Le Président Tebboune a, par ailleurs, mis en garde contre « les milieux hostiles à l’Algérie qui refusent la vérité et la défense des opprimés », soutenant que l’Algérie « n’accepte pas ce qui se passe dans le monde actuellement », de même qu’elle rejette les « agendas » auxquels elle ne participe pas.

Et d’assurer que « nous sommes à l’affut de toutes tentatives ciblant le pays ». Les parties souhaitant attenter à l’Algérie s’efforcent de le faire « de l’intérieur », en exploitant quelques citoyens algériens qui « ont vendu leur patrie et prêté serment de fidélité à des ambassades étrangères », a-t-il souligné.

En effet, la tâche de cibler l’Algérie depuis l’extérieur demeure ardue, eu égard à la force et à la résilience de notre pays face aux situations de crise, a expliqué le président de la République.

« L’Algérie est visée de toutes parts car c’est un pays qui n’accepte pas la soumission et le citoyen algérien est fier de son Etat qui avance la tête haute parmi les nations », a-t-il soutenu.

Affirmant, dans un autre contexte, que la presse était « un puissant outil d’ancrage de la démocratie et de lutte contre les tentatives ciblant l’Algérie », il a appelé les journalistes algériens à « s’imposer » et à démasquer les tentatives d’exploitation orchestrées depuis l’étranger.

Articles associés

Derniers articles