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Crise avec l’Algérie : Le gouvernement espagnol reconnaît qu’il n’a pas mesuré les conséquences de son revirement

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Un an après la lettre qui a mis en scène le tournant copernicien dans le conflit du Sahara occidental, le gouvernement admet pour la première fois qu’il n’a pas mesuré les conséquences qu’une décision de politique étrangère espagnole annoncée par la Maison royale marocaine pourrait avoir sur les relations commerciales avec l’Algérie, jusqu’alors son principal partenaire gazier. Désormais, le mot d’ordre est de tout miser sur la carte du Maroc, a indiqué ce mercredi le journalespagnol El Independiente.

Les pertes accumulées par les entreprises espagnoles ayant des activités en Algérie dépassent désormais les 600 millions d’euros, un gouffre qui – sans signe de résolution rapide – accumule chaque jour de nouveaux chiffres rouges, selon la même source.

En 2021, les exportations de l’Espagne vers l’Algérie se sont élevées à 2,7 milliards d’euros, contre près de 9,5 milliards d’euros pour les exportations vers le Maroc. Un chiffre que le ministère évoque pour illustrer le déclin progressif des ventes vers Alger, produit des obstacles bureaucratiques et du refroidissement des relations commerciales

Les entreprises concernées par la fermeture du marché algérien, dont le chiffre d’affaires se situe entre 2 et 12 millions d’euros, ne partagent pas l’analyse de la nécessité d’opter pour l’un des deux marchés, a précisé le journal espagnol.

« Nous transmettons notre désaccord total avec les raisons invoquées et corrigeons leur conclusion. Nous devons faire une lecture correcte des causes, comme la pandémie de covid et les graves problèmes politiques internes causés par le changement de président. Tout cela a contribué à un refroidissement significatif de l’économie algérienne, la seule et principale cause directe de la réduction des importations en provenance d’Algérie au niveau général et non spécifique au marché espagnol », souligne l’un des hommes d’affaires présents à la réunion.

Ils soulignent également que le montant des exportations vers le Maroc n’inclut pas le pourcentage représenté par la revente de gaz d’Espagne, selon le même média.

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