Près de 16.000 agriculteurs ont bénéficié du financement dans le cadre du crédit « R’fig », octroyé par la Banque de l’agriculture et du développement rural (BADR), au titre de la campagne agricole 2022-2023, a indiqué mercredi la directrice de marketing et de communication de cette banque publique, Larbas Kenza, rapporte l’agence officielle.
La responsable a précisé que « près de 50% des financements assurés dans le cadre du crédit R’fig ont été accordés à la filière de la céréaliculture, soit l’équivalent d’environ 22 milliards de DA ».
Les crédits « R’fig » ont connu « une hausse sensible » par rapport aux saisons agricoles précédentes, selon Mme Larbas qui a attribué cette augmentation continue aux « campagnes de sensibilisation et aux sorties sur le terrain des responsables de la BADR en coordination avec plusieurs secteurs, dont la direction des services agricoles, la Chambre nationale d’agriculture et autres, en vue de se rapprocher des agriculteurs affiliés et de les encourager à bénéficier de ce crédit « sans intérêts », qui pourrait les aider à doubler leur production et contribuer à la réalisation de l’autosuffisance aux niveaux local et national.
La responsable a indiqué, dans ce cadre, que « les dossiers validés concernent le financement de divers projets d’investissement dans le domaine agricole, notamment l’acquisition de différents intrants agricoles, des semences de céréales de toutes sortes, des légumineuses sèches, et du Colza qui a vu le dépôt de trois (3) dossiers validés pour son financement pour la campagne agricole 2022/2023 ».
Elle a en outre estimé que le taux de traitement et de validation des dossiers était « excellent », ajoutant que « le nombre de dossiers acceptés pour le crédit « R’fig » s’est élevé à plus de 90% du total des demandes ».
La BADR, dit-elle, s’attèle à numériser le secteur qui verra le lancement du projet de création d’une plateforme électronique, pour le dépôt des dossiers et la facilitation de l’inventaire.
La responsable a également rappelé que la BADR continuait de recevoir les dossiers des agriculteurs souhaitant bénéficier du crédit « Rfig », le plus demandé au niveau des guichets uniques qui regroupent plusieurs instances en rapport avec développement agricole, soulignant que la grande affluence des agricultures à ce crédit est favorisée par les procédures règlementaires et les facilitations accordées.
Pour rappel, le crédit « Rfig » est un crédit d’investissement, entièrement subventionné par l’Etat est destiné à financer les agriculteurs et les éleveurs exerçant leurs activités seuls ou dans un cadre organisé en coopératives ou groupes économiques.
Encourager l’agriculteur à doubler la production des légumineuses
La BADR encourage les agriculteurs adhérents ou futurs adhérents à rejoindre la filière des légumineuses, en leur octroyant des avantages pour s’orienter vers la production nationale et préserver le pouvoir d’achat du citoyen, notamment après la récente décision du ministère du Commerce d’accorder l’exclusivité à l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) pour l’importation des légumineuses.
A ce propos, Mme Larbes a affirmé que la BADR tend à encourager les agriculteurs à s’orienter vers « la multiplication de la production dans la filière des légumineuses, en les accompagnant et en accordant la priorité à cette filière dans l’étude des dossiers.
La responsable s’est félicité de la décision du ministère, estimant que « c’est une bonne démarche pour soutenir le secteur et la production locale ». Elle a affirmé que « cette filière n’est pas nouvelle pour l’agriculteur algérien mais il sera encouragé à intensifier la production, à travers nos crédits qui accordent plusieurs facilités en matière d’accompagnement et de soutien des agriculteurs, sous la supervision du ministère de l’Agriculture et du Développement rural ».
Dans le cadre de cette démarche qui vise à accompagner les agriculteurs dans le but de relancer cette filière, Mme Larbes a indiqué que la BADR » intensifiera ses campagnes de sensibilisation et ses sorties sur le terrain, en vue de se rapprocher de l’agriculteur et de vulgariser davantage les facilités qui lui sont accordées ».
APS
