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Relations avec le Maroc : « les choses ont dépassé le stade de médiation » (Tebboune)

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Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a démenti, jeudi soir, l’existence d’une médiation entre l’Algérie et le Maroc qui ont rompus leurs relations en août 2021 à l’initiative d’Alger qui accuse le pays voisin d’actes hostiles.

Lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée jeudi soir sur les chaines de télévision et stations de radio nationales, le Président Tebboune a été interrogé sur les informations relayées par certains médias sur une éventuelle médiation entre l’Algérie et le Maroc, notamment à la suite de la récente visite du roi de Jordanie, Abdullah II.

A ce propos, le Président Tebboune a indiqué qu’il n’avait évoqué aucune médiation et aucun pays, soulignant que sa visite était comme toutes les autres visites de dirigeants venus en Algérie, sauf qu’il existe toujours des parties qui versent dans les interprétations.

Le président de la République a indiqué que le peuple algérien serait le premier à savoir en cas de médiation initiée par une quelconque partie, estimant que « les choses ont dépassé le stade de la médiation ».

Relations algero-françaises

Le chef de l’Etat a également évoqué les relations algéro-françaises. Il a indiqué que l’Algérie traite avec la France d’égal à égal, soulignant que le « dossier de la Mémoire ne sera point occulté ».

Le Président Tebboune rappelé que les autres aspects de ces relations étaient « positifs », d’autant que « plus de 5 millions d’Algériens vivent en France », ajoutant qu »‘il ne les abandonnera pas ». « Nous faisons en sorte d’entretenir la relation solide qui les lie à leur mère-patrie », a-t-il ajouté.

Du point de vue stratégique, le Président Tebboune a affirmé que l’Algérie, puissance africaine, et la France, puissance européenne, sont appelées à travailler de concert pour consolider leurs relations. « Cela ne veut pas dire que l’on oublie les massacres, ni les enfumades perpétrés par la France contre le peuple algérien durant la période coloniale », a-t-il poursuivi.

L’occasion était pour le chef de l’Etat de préciser que la coopération sécuritaire qui lie les deux Etats au plus haut niveau a franchi « un grand pas ».

L’évocation de ces relations bilatérales ne doit plus se limiter au « cadre restreint de la question des visas », a souligné le Président Tebboune.

Visite en Russie et en Chine

Au sujet de sa visite en Russie en réponse à l’invitation de son homologue russe, Vladimir Poutine, le président de la République a assuré que la Russie « est un pays ami et nos relations sont bonnes et remontent à plus de 60 ans. Nous visiterons la Russie, puis la Chine ».

L’Algérie entretient de bonnes relations avec les pays asiatiques et les pays d’Amérique latine, et ses relations avec l’Europe « existent et seront renforcées davantage », a-t-il ajouté, assurant que les Etats-Unis et l’Inde sont également des pays amis.

Concernant les relations entre l’Algérie et l’Arabie saoudite, le Président Tebboune a indiqué qu’elles sont « excellentes », faisant état d’une visite à venir du prince héritier saoudien, Mohammed bin Salmane, qui « devait se rendre en Algérie avant même la tenue du Sommet arabe ».

S’agissant du dossier libyen, le Président de la République a déclaré: « notre destin est commun », soutenant que l’Algérie était convaincue que les élections sont la seule solution pour le dossier libyen.

Quant à la question tunisienne, le Président Tebboune a fait part du respect qu’il voue pour son homologue, Kaïs Saïed, le qualifiant de « personne honnête, intellectuel et nationaliste », insistant sur la non-ingérence dans les affaires internes de la Tunisie, qui « sortira inéluctablement de ses problèmes ».

Enfin, le Président Tebboune a précisé que l’Algérie cherchait à vivre en paix en Méditerranée, et s’employait à aider les pays qui en avaient besoin sans contrepartie politique, loin de tout alignement, en défendant le principe de rejet de l’asservissement des peuples.

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