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Lutte contre la corruption : les lanceurs d’alerte bientôt protégés par la loi

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Le secrétaire général de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption, Moulay Larbi Chaâlal, a annoncé, ce jeudi 8 décembre 2022, la préparation d’une « loi indépendante » visant à protéger les lanceurs d’alerte qui signalent les affaires de corruption.

« Le signalement est l’un des mécanismes les plus importants pour lutter contre la corruption, mais malheureusement en Algérie nous n’avons pas cette culture, d’autant plus que les lanceurs d’alerte craignent les menaces et les provocations auxquelles ils peuvent être exposés », a déclaré M. Chaâlal sur les ondes de la radio chaîne 1.

Il a estimé qu' »il est devenu nécessaire de protéger le lanceur d’alerte des affaires de corruption à travers l’élaboration d’une loi indépendante, qui à l’avenir encouragera de tels comportements, ce qui contribuera grandement à lutter contre le phénomène de la corruption ».

Le secrétaire général de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption a expliqué qu » »en l’absence de lois protégeant le lanceur d’alerte, certains ont été poussés à recourir à des lettres anonymes, parfois malveillantes. »

A ce propos, M. Chaâlal a rappelé la décision du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de mettre fin aux lettres anonymes pour dénoncer et signaler la corruption. Le chef de l’Etat avait, lors de la rencontre Gouvernement-Walis du mois de septembre dernier, qualifié les auteurs des lettres anonymes sont des « traîtres » et de « lâches ».

Le Président Tebboune avait rappelé, à cette occasion, l’interdiction par écrit, à toutes les institutions de l’Etat, particulièrement les services de sécurité et la justice, « d’ouvrir des enquêtes sur la base des lettres anonymes ».

« Lorsque la loi sera claire, cela donnera plus de confiance aux citoyens pour signaler » les affaires de corruption, a estimé M. Chaâlal, qui a fait savoir que « dans le cadre de son travail, un appareil spécial a été mis en place au niveau de l’autorité, dont la mission est de mener des enquêtes financières et administratives sur l’enrichissement illégal d’agents publics ».

Il a également fait état de la création d’une agence nationale de gestion des biens gelés, saisis et confisqués, qui « ont connu une augmentation significative depuis le lancement de l’opération en 2020 », a-t-il relevé.

Il a ajouté que plus de 200 commissions rogatoires internationales ont été lancées pour la récupération des fonds détournés à l’étranger.

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