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Une délégation de 16 ministres accompagnera Elisabeth Borne lors de sa visite en Algérie

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La Première ministre française Élisabeth Borne effectuera une visite en Algérie les 9 et 10 octobre pour co-présider avec son homologue algérien Aïmene Benabderrahmane, la 5e session du comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN), une réunion qui rassemble les gouvernements algérien et français.

Le CIHN n’a pas été tenu depuis décembre 2017 (à Paris, France), notamment du fait de la dégradation de la relation entre les deux pays.

Une importante délégation accompagnera la Première ministère française lors de son déplacement à Alger dimanche prochain. Selon le journal français Le Figaro, qui rapporte l’information, pas moins de 16 ministres accompagneront Elizabeth Borne pour cette visite en Algérie, sa première à l’étranger, depuis sa nomination à la tête de l’exécutif français.

Parmi les ministres français qui feront le déplacement, Le Figaro a cité Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, Catherine Colonna ministre des Affaires étrangères, Olivier Dussopt, ministre du Travail, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, Pap Ndiaye, Éducation nationale ou encore Rima Abdul Malak, ministre de la Culture.

Selon la même source, cette visite à pour but « de continuer de ressouder les liens entre Paris et Alger ». Et d’ajouter qu’à Matignon, siège du gouvernement français, l’on prépare ce déplacement de 48 heures depuis plusieurs semaines. « Cela montre l’étendue des sujets qui seront évoqués », insiste-t-on à Matignon, au sujet de cette importante délégation française qui se rendra à Alger.

« En ligne avec la déclaration conjointe d’Alger pour un partenariat renouvelé entre l’Algérie et la France« , adoptée à l’occasion de la visite du président français à la fin d’août, avait indiqué Matignon le 24 septembre dans un communiqué annonçant la visite d’Elisabeth Borne en Algérie, « les membres des gouvernements français et algérien se réuniront pour réaffirmer leur détermination à promouvoir l’amitié entre la France et l’Algérie et approfondir la coopération bilatérale dans les domaines d’intérêt commun ».

« La jeunesse des deux pays » sera au menu de ce comité intergouvernemental de haut niveau, « qui permettra également d’avancer sur les questions économiques et la transition écologique », avait également précisé le communiqué du gouvernement français.

La visite de deux jours d’Elisabeth Borne intervient après la visite du président français en Algérie du 25 au 27 août dernier.

Lors d’une conférence conjointe animée avec son homologue français, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait évoqué la relance de plusieurs comités intergouvernementaux dont le CIHN, le comité mixte économique franco-algérien, le comité de dialogue stratégique algéro-français et « une intensification des visites de haut niveau ». Il était prévu aussi d' »intensifier la coopération à tous les niveaux et les échanges commerciaux ».

Sur le sujet sensible de la mémoire, une commission d’historiens algériens et français doit également être installée pour examiner ‘sans tabou’ les archives des deux pays.

Lors de cette visite d’Emmanuel Macron en Algérie, le dossier de l’approvisionnement de la France en gaz algérien a été également abordé, même si la question énergétique n’était pas à officiellement à l’ordre du jour. Mais, Catherine MacGregor, la patronne d’Engie était bien présente et a pu rencontrer le ministre algérien de l’Energie et des mines ainsi que le patron de Sonatrach, le géant algérien de l’exploitation de pétrole et de gaz.

Au deuxième jour de sa visite et depuis le cimetière de Saint Eugène à Alger, Emmanuel Macron avait démenti que la France soit « allée à Canossa » pour quémander du gaz à l’Algérie. « La France dépend peu du gaz dans son mix énergétique, à peu près 20%, et dans cet ensemble, l’Algérie représente 8 à 9%, on n’est pas dans une dynamique où le gaz algérien pourrait changer la donne », avait-t-il déclaré.

Le 28 août dernier, la presse française avait rapporté que l’Algérie envisage d’accroître ses livraisons de gaz à destination de la France, alors que se profile le risque d’un hiver tendu sur la question en raison du conflit en Ukraine.

En effet, selon les informations du média français Europe1, l’Algérie pourrait bien augmenter ses livraisons de gaz à destination de l’Hexagone à hauteur de 50%.

Le même jour, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, avait précisé que des annonces seront faites « prochainement » sur une possible augmentation des livraisons de gaz algérien à la France, en pleine crise énergétique alimentée par la guerre en Ukraine.

A ce propos, le 29 août dernier, la directrice générale adjointe du groupe français Engie, Claire Waysand, citée par l’agence Reuters, avait fait état de discussions sur des contrats de moyen et long termes avec le groupe Sonatrach, mais ne concernent pas l’hiver prochain.

« Les discussions en cours avec la Sonatrach sont des discussions qui sont sur des contrats de moyen, long terme. On n’est pas en train de parler de l’hiver prochain », avait dit Claire Waysand, ajoutant qu’Engie avait les volumes de gaz suffisants pour l’hiver prochain malgré la baisse des livraisons de gaz russe.

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