L’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) a donné, hier dimanche, dans un communiqué publié sur sa page Facebook, plus de détails sur le nouveau sous-variant d’Omicron, BA5, à l’origine de la hausse des cas de contamination constatée au début du mois en cours.
Dans le cadre de ses missions d’appui à la santé publique, notamment en ce qui concerne la surveillance de la circulation du virus SARS-CoV2 et de ses différents variants à travers le réseau de séquençage « SeqAlg », l’Institut Pasteur d’Algérie a tenu à préciser la situation épidémique.
«À la suite de la vague du mois de janvier dernier, due à la circulation du variant Omicron et notamment le sous-variant BA1 puis le sous-variant BA2, un déclin de l’activité virale a été enregistré, ce qui a engendré une accalmie notable au niveau des structures de santé à travers le pays», a indiqué l’Institut Pasteur.
Depuis le mois juin, un nouveau sous-variant d’Omicron, le BA5, a été détecté dans certaines wilayas de notre pays, qui a progressivement remplacé le sous-variant BA2 qui circulait jusque-là, selon le même communiqué.
L’augmentation de l’intensité de circulation du BA5 à partir de la semaine du 03 juillet a été corrélée à une légère hausse des cas de Covid-19, au cours de ce mois tel qu’observé dans les pays où la circulation de ce sous-variant est en cours et il n’est pas surprenant de constater une augmentation des cas dans les prochains jours, cela fait partie du cycle d’évolution des virus, explique l’Institut Pasteur.
Concernant le sous-variant BA5 et les symptômes les plus fréquents d’infection par ce sous-variant, l’Institut Pasteur a indiqué que « BA5 est donc un sous-variant issu de mutations du variant Omicron, qui semble évoluer plus par un mécanisme d’échappement immunitaire, présente un taux de transmission plus élevé que ses prédécesseurs ».
Il a également souligné que « les signes cliniques les plus fréquents évoqués en cas d’infection par ce sous-variant sont la fatigue, la toux, la fièvre et les maux de gorge et de tête avec une durée des symptômes plus longue, qui peuvent mettre de 7 jusqu’à 10 jours pour disparaître ».
Notons que les personnes infectées par les précédents sous-variants d’Omicron (BA1 et BA2) peuvent être contaminées une deuxième fois par le sous-variant BA5.
Partant de ce constat, l’Institut Pasteur d’Algérie tient à rappeler à nos chers concitoyens, tel que repris plusieurs fois par l’OMS, que la pandémie est loin d’être terminée comme on peut le constater par l’apparition d’autres sous-variants, sous étroite surveillance (comme avec le BA.2.75, un descendant du BA2 en Inde) et rappelle par-là, la nécessité de rester vigilants et d’observer les mesures du protocole sanitaire adopté depuis le début de la pandémie Covid-19.
Des informations scientifiques supplémentaires seront communiquées sur ce sous-variant au cours des semaines à venir, a précisé l’Institut Pasteur.
L’évolution hebdomadaire de la proportion des sous-variants d’Omicron, BA5 versus BA2 parmi les cas positifs (Réseau Seqalg), est représentée dans le graphe suivant (Période : 06/06/2022 au 14/07/2022).