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Tebboune : la contrebande épuise  » le tiers des importations du pays en produits alimentaires »

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué, samedi, lors d’une entrevue accordée à la presse nationale, que la décision d’interdire l’exportation des produits alimentaires « n’est pas désavantageuse pour les opérateurs économiques, mais vient pour protéger la subsistance quotidienne du citoyen », notamment dans le contexte du phénomène de la contrebande qui épuise « le tiers des importations du pays en produits alimentaires ».

Lors du Conseil des ministres du 13 mars dernier, le président Tebboune avait ordonné au gouvernement d’interdire l’exportation de tous les produits de large consommation importés par l’Algérie, à l’instar du sucre, des pâtes, de l’huile, de la semoule et tous les dérivés du blé.

Le président Tebboune avait également chargé le ministre de la Justice « d’élaborer un projet de loi criminalisant l’exportation de produits non produits localement, étant un acte de sabotage pour l’économie national ».

Fin mars, une liste de dix (10) produits alimentaires interdits à l’export a été fixée. Elle comprend les œufs frais, les pommes de terre, l’ail, les légumes secs (haricot, lentilles, pois chiche), semoule de froment (blé) et de l’orge, farine de froment (blé), sucre, huile de soja, pâtes alimentaires et enfin double et triple concentrés de tomate.

Augmenter la production agricole pour réaliser la sécurité alimentaire

Mettant en avant l’importance d’augmenter la production nationale des produits agricoles, notamment les céréales, en vue de réaliser la sécurité alimentaire. Le chef de l’Etat a indiqué que « la solution radicale face à l’envolée des cours des produits alimentaires et à leur pénurie sur les marchés internationaux est de renforcer la production nationale ».

Le chef de l’Etat a rappelé, dans ce cadre, les incitations décidées par l’Etat au profit des producteurs, y compris le financement des projets à hauteur de 90%. Cette démarche découle de l’importance accordée par l’Etat à l’augmentation des niveaux de production locale qui constitue « la base de la sécurité alimentaire du pays », a soutenu le président de la République.

A ce propos, il a cité la filière des céréales qui ne couvre qu’environ la moitié des besoins du pays, estimés à environ 9 millions de tonnes. Compte tenu de la croissance démographique, estimée à 850.000 personnes par an, il est nécessaire, selon M. Tebboune, d’augmenter la production nationale en vue de répondre à la demande intérieure croissante et de réduire progressivement la part des importations jusqu’à leur arrêt définitif, « une chose très possible de l’avis des spécialistes », a fait remarquer le Président Tebboune.

Augmenter le rendement des terres agricoles dédiées à céréaliculture

Pour réaliser cet objectif, le Président de la République a insisté sur l’importance d’augmenter le rendement des terres agricoles dédiées à céréaliculture pour passer d’une moyenne de 20 quintaux/hectare actuellement à 40 quintaux/hectare, relevant que la moyenne dans certains grands pays producteurs de céréales pour ne citer que les Etats-Unis s’élevait à 120 quintaux/hectare.

Cela nécessite l’utilisation des techniques agricoles adéquates en matière d’irrigation ainsi que l’intensification de la production des semences, a expliqué le Chef de l’Etat.

Evoquant les efforts consentis par l’Etat pour faire face à la flambée des cours des produits alimentaires sur les marchés internationaux, le président de la République a rappelé la décision d’accorder l’exclusivité d’importation de ces produits aux instances publiques et d’exclure les importateurs privés, l’objectif étant d’assurer ces produits au citoyen à des prix raisonnables.

En parallèle, les services de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales et les autres instances concernées s’emploient à la lutte contre la spéculation illicite notamment après sa criminalisation et la condamnation de ses auteurs à des peines allant jusqu’à 30 ans d’emprisonnement.

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