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Mebtoul: « La réactivation du Haut Conseil de l’Énergie, une décision importante, pour la sécurité nationale »

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La création du haut conseil national de l’énergie a suscité des réactions de part et d’autre. Pour le professeur Abderrahmane Mebtoul, les textes juridiques sont une condition nécessaire mais non suffisante, l’important pour lui est d’agir sur le fonctionnement de la société algérienne, fonction des rapports de force des différentes composantes politiques, économiques et sociales, elle-même liée au fonctionnement de l’économie mondiale afin que ces lois soient applicables. 

« L’Algérie possède des institutions qu’il s’agit de dynamiser si l’on veut un Etat de droit, condition pour un développement durable et surtout être crédible tant au niveau national qu’international », estime-t-il. Le professeur tient à faire des rappels sur le haut conseil de l’énergie. « Le Haut Conseil national de l’énergie a été gelé  depuis de longues années et le président de la république a décidé de réactiver par  le décret présidentiel du 15 mars 2022, et qui abroge les dispositions du décret présidentiel n 95-102 du 8 avril 1995 portant création du Conseil national de l’énergie », dira MMebtoul à ce sujet.

Il explique : « Au niveau des prérogatives, ce n’est plus à Sonatrach d’octroyer les périmètres d’exploitation selon la nouvelle loi sur les hydrocarbures mais à une agence dépendante du ministère de l’Energie Alnaft, entretenant donc des relations fonctionnelles avec cette structure autant qu’avec une autre agence, l’autorité de régulation chargée de suivre les mécanismes des prix. La nouvelle loi a fixé à au moins 51% la part de Sonatrach sur les périmètres octroyés par Alnaft et moins de 49% aux compagnies pétrolières. Mais le partenariat a toujours existé même du temps du socialisme des années 1970. Car il y a lieu d’éviter la vision essentiellement négative car cette association a permis de redynamiser la production pétrolière et gazière en chute libre ».

L’énergie est, pour le professeur, au cœur de la sécurité des Nations et l’annonce de la réactivation du Haut Conseil National de l’Énergie est à saluer car en ce mois d’avril 2022, Sonatrach est l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach, environ 98% directement et indirectement avec les dérivées des recettes en devises. 

« L’Algérie a une économie de nature publique avec une gestion administrée centralisée. Aucun pays à travers l’histoire ne s’est développé grâce uniquement aux matières premières. Il n’y a de richesses que d’hommes. Grâce à la bonne gouvernance et la valorisation du savoir, l’Algérie, fortes de ses importantes potentialités, peut devenir un pays pivot et facteur de stabilité de la région méditerranéenne et africaine car toute déstabilisation comme je le soulignais dans plusieurs interviews (2016/2021), aux USA, à l’American et à Africa Presse Paris aurait des répercussions géostratégiques sur toute la région. Aussi, l’Algérie sera avant tout ce que les Algériennes et les Algériens voudront qu’elle soit », conclu le professeur. 

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